{ “Pas d'outils numériques sans réseau de relations humaines" }
Par Nicolas Deguerry - Le 16 juin 2011.
“Ni supplément d'âme ni concept abstrait", l'orientation tout au long de la vie n'est pas de ces “choses qui se décrètent, mais qui se font dans le quotidien, notamment dans le cadre de l'alternance", a rappelé Pascal Charvet, directeur de l'Onisep.
Insistant sur la notion de “parcours continu d'orientation", Pascal Charvet s'est félicité que l'on soit “sorti, ou presque, des étapes couperet" : la notion de parcours s'inscrit dans la durée, qui est le temps réel des personnes concernées, à commencer par les plus jeunes. Et la vraie préparation à l'orientation tout au long de la vie, c'est “l'apprentissage des méthodes et des moyens pour faire les bons choix".
Aussi, les outils numériques n'ont de sens qu'à l'intérieur de cette notion d'accompagnement : “Ce ne sera jamais suffisamment assez dit, il serait vraiment vain et arrogant de prétendre que ces outils puissent se substituer, d'une manière abstraite, aux pratiques qui existent", c'est-à-dire en dehors du “réseau des relations humaines".
D'où la nécessité de disposer de “relais permanents", pour que les jeunes puisse être “accompagnés numériquement". Et d'insister : l'information numérique est indispensable, mais tous, et notamment tous les adolescents, ne sont pas à égalité avec l'information. “Pour télécharger le bon fichier, comprendre l'information donnée et la comparer, les écarts culturels réapparaissent, que l'on ne peut combler que par une médiation assurée par les équipes au quotidien, sur le terrain, dans les académies et les régions. Se couper de ces équipes serait dramatique."
