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François Rebsamen demande aux Opca de traiter les demandes de formation de manière plus “fluide et rapide"

Par - Le 05 mai 2015.

Les Opca ont un rôle central à jouer dans le déploiement de la réforme. Vous êtes les porteurs du changement en matière de formation professionnelle", a déclaré François Rebsamen aux présidents et vice-présidents des organismes collecteurs, en les accueillant le 4 mai au ministère.

Réunis par le Comité paritaire interprofessionnel national pour l'emploi et la formation (Copanef) et le Fonds paritaire de sécurisation des parcours (FPSPP), alors que la réforme du 5 mars 2014 connaît une série de critiques (voir notre article dans cette édition), le ministre leur a rappelé que l'offre de formation allait évoluer “en profondeur" et que le décret qualité actuellement examiné par le Conseil d'État leur était destiné, ainsi qu'à Pôle emploi, aux Conseils régionaux et à l'Agefiph.

“Adapter sans attendre vos systèmes d'information"

Il a indiqué qu'en tant qu'acheteurs, il leur appartiendra de contrôler les critères de qualité des formations, les organismes de formation et que leur pouvoir de contrôle s'exercera aussi “au moment de la mise en transparence des résultats des formations et du fonctionnement des organismes". De plus, leurs nouvelles missions les désignent pour venir en appui aux entreprises dans leur approche plus qualitative de la formation voulue par la réforme.

François Rebsamen leur a fixé des objectifs : “consolider le déploiement du CPF, qui est encore en phase de montée en charge. J'entends les critiques qui sont faites et qui déjà disent que le CPF piétine… quatre mois après sa date d'entrée en vigueur ! Mais c'est parce que la réforme de la formation professionnelle est profonde, structurelle, qu'elle demande du temps pour que les acteurs s'approprient les enjeux et qu'ils aient conscience des transformations qui en découlent", a-t-il plaidé. Il les exhorte à traiter les demandes de formation qui leur sont faites “de manière totalement fluide et rapide en adaptant les processus (…) Je vous engage à adapter sans attendre vos systèmes d'information mais dans l'intervalle à mettre en œuvre les process provisoires qui permettront aux salariés de bénéficier du CPF."

Des outils devant faciliter le traitement des demandes de CPF seront installés à l'automne

Deuxième objectif : développer le conseil aux entreprises, alors que celles-ci n'ont parfois qu'une vision “très générale" de la réforme. Le ministre du Travail estime que les outils devant faciliter le traitement des demandes de CPF seront installés à l'automne, ce qui correspond à la période à laquelle dirigeants et instances représentatives du personnel se penchent sur le plan de formation. C'est alors qu'il lancera une campagne de communication “de grande envergure". Il invite aussi les organismes collecteurs à mener un “vrai travail de pédagogie" auprès des entreprises de plus de 300 salariés qui seront libérées de leur obligation fiscale de financement du plan de formation, afin de les préparer à gérer leurs compétences et formations différemment.

Le ministre a enfin demandé aux Opca de développer davantage les contrats de professionnalisation et, tout particulièrement les contrats “nouvelle carrière et nouvelle chance" [Le premier destiné aux personnes expérimentées alterne une formation plus brève que le contrat de professionnalisation de droit commun et la pratique professionnelle sur le poste de travail (lire notre [article). Le deuxième concerne les personnes très éloignées de l'emploi. Le contrat est plus long et met en œuvre une formation adaptée aux publics n'ayant pas tous les pré-requis, notamment le socle de compétences, et alterne plusieurs périodes d'immersion en entreprise sur un ou plusieurs postes.[/footnote] qui leur ont été présentés au cours de la journée.

Lire le discours du ministre.