60 % des grandes entreprises proposent une “offre Dif"

Une enquête récente du cabinet Caraxo conseils dresse le portrait d'une offre Dif en grandes entreprises résolument professionnalisante, et volontiers confondue avec le plan.

Par - Le 16 mai 2008.

La majorité des grandes entreprises veulent éviter l'accumulation des heures acquises dans le cadre du Dif, donc une éventuelle “explosion" des demandes dans les prochaines années. En effet, selon une étude menée en février dernier par le cabinet Caraxo conseils
[ 1 ]Étude auprès de 53 grandes entreprises employant au total 304 905 salariés, dont 58 % ont été formés en 2007. , 40 entreprises sur les 53 interrogées incitent leurs salariés à consommer leur Dif. Plus de la moitié (60 %) proposent une “offre Dif", 92 % sont concernées par un accord de branche et 35 % par un accord d'entreprise – évoquant, dans 80 % des cas, expressément le Dif.
Ainsi, 10 133 Dif ont été demandés dans les entreprises interrogées – pour 583 refus prononcés.

À plus de 80 %, le Dif s'inscrit dans une approche professionnalisante en lien soit avec l'emploi, soit avec un poste à pourvoir. Ce qui sous-entend que dans trois quarts des cas, le Dif est un outil au service de la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences.

Le Dif est proposé pour des actions du... plan de formation (65 %), liées à l'emploi occupé (59 %). Près des trois quarts des formations (74 %) se déroulent pendant le temps de travail. La moitié est financée par les fonds de la professionnalisation (dont 33 % sur le “Dif prioritaire" et 19 % sur les périodes de professionnalisation).

  • Contact : http://www.caraxo.fr

Transférabilité effective et Dif “à crédit"
Bien qu'elle n'ait pas été obtenue par les confédérations lors des négociations sur l'Ani de septembre 2003, certaines branches (agriculture, économie sociale et assurance) et quelques grandes entreprises (Areva, Axa) ont opté pour la transférabilité effective du Dif, voire la possibilité de consommer du Dif “à crédit" (Axa et la branche des télécoms, etc.).

Par ailleurs, la convention Unedic du 18 janvier 2006 évoquait déjà la “portabilité" du Dif pour les salariés en CDD. Cette proposition jamais suivie d'effet a été reprise dans l'accord du 11 janvier 2008 sur la modernisation du marché du travail.

Notes   [ + ]

1. Étude auprès de 53 grandes entreprises employant au total 304 905 salariés, dont 58 % ont été formés en 2007.