78 % des intérimaires signataires d'un contrat de professionnalisation trouvent un emploi

En 2007, 560 entreprises de travail temporaire (contre 460 en 2006) ont proposé 4 324 contrats de professionnalisation pour intérimaires (3 733 en 2006).

Par - Le 01 septembre 2008.

Les intérimaires recrutés pour un contrat de professionnalisation sont “des personnes employables qui ont fait la preuve de leurs capacité à tenir un emploi" : 82 % des bénéficiaires travaillaient (pour la majorité d'entre eux en intérim) six mois avant leur contrat.

Les motivations à l'origine du contrat sont avant tout liées à une amélioration : renforcer les chances de trouver un CDI (23 %), acquérir une qualification supérieure (21 %). Pour 71 % d'entre eux, l'emploi actuel correspond bien au niveau de qualification obtenu grâce au contrat de professionnalisation. Une nette majorité (80 %) déclare que la formation a été utile pour trouver cet emploi, 47 % déclarant qu'elle a été très utile.

Une étude du Fonds d'assurance formation du travail temporaire (Faf-TT) rendue publique en avril dernier, montre que le recours au contrat de professionnalisation augmente l'insertion professionnelle des intérimaires. En effet, avec un contrat de professionnalisation, leur taux d'emploi (CDI, CDD, intérim) passe de 72 % avant à 78 % après le contrat. Toutefois, 18 % des bénéficiaires sont à la recherche d'un emploi six mois après la sortie du dispositif, contre 23 % avant l'entrée en formation.

Selon l'étude, “les formations en alternance améliorent l'intensité d'emploi, et, pour ceux qui restent intérimaires, la durée des missions". Ainsi, après un contrat de professionnalisation, 86 % des salariés “travaillent tout le temps", contre 57 % avant le contrat. Et le contrat de professionnalisation aurait aussi un impact positif sur les conditions de travail des bénéficiaires. En effet, indique l'étude du Faf-TT, “au-delà de l'intensité d'emploi, et, quel que soit le contrat, la majorité des bénéficiaires estiment que leurs conditions de travail se sont améliorées. Depuis la fin de leur contrat de professionnalisation, les intérimaires disent que leur situation professionnelle s'est plutôt améliorée, que ce soit pour l'intérêt du travail, les possibilités de trouver un emploi, la rémunération ou la durée des missions. Certaines catégories de salariés, les jeunes de moins de 25 ans et les salariés les plus diplômés (bac + 2 et plus), sont les plus positifs sur les changements induits par le contrat. Ce sont également à ces deux groupes que le contrat de professionnalisation a permis de trouver le plus facilement du travail".

Le faible taux de rupture démontre l'efficacité du dispositif : 89 % des personnes interrogées ont suivi leur contrat de professionnalisation jusqu'à la fin. Les autres ont arrêté leur formation la plupart du temps parce qu'elles avaient trouvé un emploi pendant leur formation. 80 % de ceux qui ont suivi la formation jusqu'au bout ont passé un examen de validation final.

Dans l'ensemble, 86 % des bénéficiaires d'un contrat de professionnalisation sont satisfaits, surtout du déroulement, du contenu de la formation, et de ses aspects plus pratiques

[(En février 2008, le Faf-TT a collecté, sur la masse salariale de 2007, plus de 77,8 millions d'euros en faveur de la professionnalisation. Les dépenses relatives à la collecte perçue en février 2007 s'élèvent à plus de 69 millions d'euros. L'Opca a financé 13 980 formations en alternance, dont 5 609 en contrat de professionnalisation (4 324 intérimaires et 1 285 permanents).

  • Contact Faf-TT, 01 53 35 70 00 ;http://www.faftt.fr)]