Améliorer la qualité de l'offre de formation

Comment rendre transparente et visible la qualité de l'offre ? Aucun consensus n'a vraiment émergé.

Par - Le 01 août 2008.

Un accord s'est dégagé dans le groupe multipartite pour admettre qu'il convenait avant tout d'améliorer qualitativement l'offre avant même de proposer une réduction quantitative (regroupements), certains membres préconisent une labellisation interne (par exemple, celle offerte par l'OPQF), d'autres une évaluation par le marché lui-même, d'autres enfin des évaluations internes. Tous se sont retrouvés sur le souhait que cette évaluation soit “plurielle" (logique d'un 360°), en particulier qu'elle intègre le prescripteur, le financeur et le bénéficiaire de la formation. Autre point d'unanimité : l'amélioration de l'offre de formation passe par un renforcement des liens entre le prescripteur, l'acheteur et le fournisseur de l'offre.

S'agissant de l'offre publique (celle de l'Afpa, mais également d'autres acteurs publics tels que l'Éducation nationale, les Universités, etc.), elle doit aussi faire des efforts de transparence, notamment sur les coûts, pour s'adapter aux impératifs de la concurrence. Des membres du groupe ont notamment mis en évidence la place de cette offre dans le service public de l'emploi, son rôle dans le maintien d'une diversité territoriale et d'une égalité d'accès à l'offre de formation ; certains considèrent qu'elle doit également avoir la possibilité de poursuivre ses missions dans le cadre de règles d'achat public adaptées.

[(Évaluer l'ensemble du système de formation

La séance plénière du groupe consacrée à l'audition du CNFPTLV (Conseil national pour la formation professionnelle tout au long de la vie) a largement été consacrée à reconnaître la faiblesse des outils de connaissance (systèmes d'information, statistiques, etc.) et d'évaluation de l'efficacité des politiques de formation professionnelle, précise le président du groupe de travail. L'évaluation, a estimé le groupe de travail, doit porter tant sur les aspects quantitatifs et financiers que sur l'impact qualitatif de la formation.

Des propositions opérationnelles ont été faites : coopération entre les Observatoires régionaux emploi-formation (Oref) et les Observatoires de branche, avec coordination nationale du Céreq ; renforcement conséquent des dispositifs de veille et d'anticipation dans les territoires ; pilotage de la politique d'évaluation, avec coordination nationale du CNFPTLV ; création d'une autorité indépendante chargée de l'évaluation et de la régulation.

D'autres pistes, dont l'indépendance vis-à-vis des acteurs est plus affirmée, peuvent être envisagées comme le renforcement du rôle de la Cour des comptes et des Chambres régionales des comptes, ou de la future instance d'évaluation que le président de l'Assemblée nationale a souhaité mettre en place.)]