L'Agefos-PME, principal financeur des contrats de professionnalisation en France

Selon son rapport d'activité rendu public en juin dernier, l'Agefos-PME, organisme collecteur des fonds de la formation professionnelle pour près de 300 000 petites et moyennes entreprises (plus de 5 millions de salariés couverts), a financé l'année dernière 21 % (contre 19 % en 2006) des contrats de professionnalisation, et 10 % des périodes de professionnalisation au niveau national.

Le succès du dispositif est tel que l'Agefos a demandé et obtenu du Fonds unique de péréquation (Fup) une réassurance pour faire face aux engagements de dépenses en croissance constante. “L'Agefos garantit à ses adhérents qu'ils ne se verront opposer aucun refus en raison d'une absence de financement. Pas question par conséquent de réduire la voilure sur la professionnalisation", a assuré Joël Ruiz, le directeur général. Ce qui implique un soutien financier sans faille du Fup. “Nous l'avons eu cette année, et nous espérons que les prélèvements de l'État sur le Fup ne mettront pas en péril la politique de l'emploi conduite par le biais des contrats de professionnalisation", a-t-il ajouté.

Parmi les bénéficiaires des contrats et périodes de professionnalisation, on trouve deux tiers d'étudiants et de demandeurs d'emploi. 71 % des utilisateurs ont au maximum le bac. Le dispositif s'adresse donc bien, dans les faits, aux salariés les moins qualifiés.

Conduite par l'Agefos-PME Rhône-Alpes de mai à novembre 2007, une étude “Mesure de l'efficacité du contrat de professionnalisation" visait à recueillir les points de vue des chefs d'entreprise sur quatre thèmes : le devenir du salarié, la formation externe et interne, la perception du dispositif, les projets de recrutement.

L'étude couvre les 1 627 contrats de professionnalisation financés par Agefos-PME Rhône-Alpes, réalisés entre début avril 2006 et fin mars 2007 et non rompus pendant la période d'essai, soit 731 entreprises (dont 32 % de moins de 10 salariés), avec un taux de retour de 72 % qui valide statistiquement les résultats.
Principaux constats :

• 78 % des contrats en CDD sont arrivés à terme (65 % pour les CDI) ;

• 49 % des bénéficiaires sont restés dans l'entreprise à l'issue de leur contrat ;

• 71 % des bénéficiaires ne faisant plus partie de l'entreprise travaillent, 18 % ont repris leurs études ;

• 82 % des employeurs considèrent que le programme était adapté à leurs attentes ;

• 30 % des tuteurs ont bénéficié d'une formation tutorale.)]