Le Dif profite aussi au e-learning

Comment faire face à l'accroissement des demandes dans les entreprises ? Le e-learning peut représenter une solution attrayante. Témoignage.

Par - Le 16 mai 2008.

Depuis quelque temps, les deman-des de formation dans le cadre du Dif sont de plus en plus nombreuses dans les entreprises. C'est le cas notamment du groupe Géant Casino, “qui doit satisfaire des milliers de demandes de Dif, alors qu'il n'en avait que quelques centaines l'année dernière", constate Jacques Lévy, directeur du développement de CrossKnowledge, éditeur français de contenus e-learning, qui indique qu'“une centaine d'entreprises de toutes tailles se trouvent dans cette problématique délicate qui peut déboucher sur un taux fort d'absentéisme et d'immobilisation des collaborateurs en dehors de leur travail".

Le e-learning constitue, selon Jacques Lévy, une des réponses à cette situation. “Solution pour un déploiement massif, il permet de déstocker les demandes, dont le nombre va toujours croître, sans porter préjudice au bon fonctionnement de l'entreprise." Dans ce cadre, CrossKnowledge “travaille actuellement avec une dizaine d'entreprises du Cac 40". Les demandes des salariés concernent beaucoup des formations en développement personnel à vocation professionnelle (gestion des objectifs, du temps, des conflits, etc.).

“Aussi bien sur la pédagogie, le contenu que sur les outils, nous avons fait de gros efforts permettant à l'apprenant d'avoir une visibilité sur ses connaissances et ses pratiques. Notre objectif, sur ce plan, est de sortir chaque année des outils qui facilitent l'acquisition de savoirs et de savoir-faire", avance le directeur du développement de CrossKnowledge. L'éditeur de solutions de formation à distance, qui revendique aujourd'hui non moins de... 1,2 million d'apprenants (dont 40 % en France), a lancé en début d'année des dispositifs de tutorat et de “mentorat". Car, insiste-t-il, “par sa flexibilité, le e-learning facilite l'organisation de la formation-action, la formation autour des actions que le salarié doit réaliser, de coller à la pratique managériale". Le tuteur a pour mission d'accompagner pédagogiquement le collaborateur, lui garantir le succès, le suivre sur une durée (deux à trois mois pendant sa formation) “qui permet l'ancrage". Le “mentor" prend le relais, à la suite de la formation, pour accompagner le collaborateur dans la mise en pratique des acquis, leur déploiement, la correction, etc. “Ce qui nous permet de mesurer l'efficacité de nos actions. Nous disposons actuellement d'une centaine de mentors, des formateurs extérieurs, des freelance ou des consultants avec au moins quinze ans d'expérience formés et certifiés." Pour l'instant, ils sont Français et Anglais.
CrossKnowledge, qui compte cent salariés (80 en France), dispose de bureaux au Royaume-Uni, en Belgique et bientôt aux Pays-Bas.