Le Fafsea déjà ancré dans la régionalisation

Bien des questions étudiées par le groupe multipartite impactent les Opca : le seuil minimal de collecte, mais aussi la réorientation vers des prestations de conseil, ou l'ouverture à de nouveaux partenaires. Le point de vue de Jean-Pierre Mabillon, président du Fafsea[[Fonds national d'assurance formation des salariés des exploitations et entreprises agricoles.]]
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Par - Le 01 août 2008.

Sur la question des seuils, le président de l'Opca des salariés de la production agricole considère qu'il ne faut pas seulement prendre en compte les obligations déclarées par les entreprises. Car “les Opca gèrent pour le compte des entreprises des fonds beaucoup plus importants que leurs seules contributions obligatoires". Par ailleurs, poursuit-il, “il y a une volonté de diminuer le nombre d'Opca et d'aller vers la régionalisation. Notre organisme possède une surface financière importante et nous pratiquons déjà et depuis toujours la régionalisation. L'essentiel est de déterminer les besoins sur un territoire par rapport à des moyens financiers possibles. À ce titre, les Opca et les Conseils régionaux doivent trouver ensemble des synergies. Par ailleurs, le départ en formation d'un salarié à temps partiel dans une petite entreprise pose souvent plus de difficultés que dans une grande entreprise. Le secteur de l'hôtellerie-restauration est dans la même situation que le nôtre, et cela ne se résoud pas par millions de collecte."

Jean-Pierre Mabillon ajoute : “Le Fafsea est certainement le collecteur le plus performant en matière de collecte des fonds pour les moins de 10 salariés, grâce aux accords existants depuis plus de trente ans, et aussi à la convention signée avec la Mutualité sociale agricole. Celle-ci collecte pour le compte du Fafsea une partie des obligations légales y compris le Cif CDD qu'elle nous reverse". Et de conclure : “Depuis sa création, le Fafsea a toujours travaillé en étroite collaboration avec l'État. Ainsi, le conseil d'administration du Fafsea est composé des partenaires sociaux de l'agriculture, mais aussi d'un commissaire du gouvernement et d'un contrôleur général économique et financier qui siègent de droit, prennent part aux débats et contrôlent directement nos décisions et nos orientations."