Les groupes de travail artisans de la réforme

Expertisé, analysé, diagnostiqué, le système actuel de formation l'a été par de nombreux organismes et institutions. Toutes leurs conclusions alimentent le groupe de travail multipartite lancé le 5 février dernier pour préfigurer la réforme de la formation.

Par - Le 01 mai 2008.

“Formuler des préconisations opérationnelles sur les voies et moyens des réformes à conduire (calendrier, articulation entre négociation et réforme législative, prise en compte de la dimension territoriale et du rôle des Région)", c'est la mission assignée le 5 février par Christine Lagarde au “groupe de travail multipartite" présidé par Pierre Ferracci, PDG du Groupe Alpha.
Se rencontrant sur un rythme hebdomadaire, le groupe a tenu sa première réunion le 15 avril dernier. Six axes de travail ont été définis : l'ajustement de l'offre de formation en direction des Régions, des entreprises et des individus ; l'évolution des dispositifs pour individualiser la formation du salarié ; l'amélioration de la coordination de la gouvernance de la formation ; le financement ; l'évaluation des politiques de formation en fonction de l'objectif.
Le groupe a prévu de rendre son rapport le 29 mai prochain. Plusieurs sources confirment que les négociations devant déboucher sur la loi relative à la réforme de la formation professionnelle ne débuteront sans doute qu'en septembre et qu'elles devraient être suivies par le secrétaire d'État chargé de l'Emploi, Laurent Wauquiez.

État, Régions et partenaires sociaux, maîtres d'œuvre

Outre le président, le groupe compte 20 membres titulaires[ 1 ]Les Régions ont cinq titulaires.

Les partenaires sociaux en ont cinq côté salariés (CGT, CFDT, FO, CFTC, CGC), et cinq côté patronal (trois Medef, un CGPME, un UPA). L'État a cinq représentants (un DGEFP, deux Éducation nationale, enseignement scolaire et supérieur, un Direction du budget, et un Direction générale des collectivités locales)., ayant chacun un suppléant. La composition du groupe a suscité quelques frictions au départ, les Régions estimant que les partenaires sociaux avaient la part belle et qu'elles étaient sous-représentées. Elles avaient “menacé" de faire siéger les suppléants pour rétablir l'équilibre. C'est pourquoi, lors de la première réunion, tous les titulaires et suppléants avaient été conviés. Depuis, le climat s'est apaisé et Jean-Paul Denanot, président de la Commission formation de l'Association des Régions de France et président du Conseil régional du Limousin, a déclaré au lendemain de la réunion du 15 avril que les Régions étaient “prêtes à jouer le jeu" et “à travailler avec l'ensemble des acteurs".

Notes   [ + ]

1. Les Régions ont cinq titulaires.

Les partenaires sociaux en ont cinq côté salariés (CGT, CFDT, FO, CFTC, CGC), et cinq côté patronal (trois Medef, un CGPME, un UPA). L'État a cinq représentants (un DGEFP, deux Éducation nationale, enseignement scolaire et supérieur, un Direction du budget, et un Direction générale des collectivités locales).