Un dispositif qui séduit de plus en plus de personnes

L'analyse des contrats enregistrés en 2006 montre que le dispositif se développe plus fortement dans le secteur tertiaire et la construction que dans l'industrie, et que près de la moitié des contrats visent une qualification ou une certification de branche.

Par - Le 01 septembre 2008.

D'après les chiffres communiqués par les Directions départementales du travail, de l'emploi et de la formation professionnelle (DDTEFP)[ 1 ]Dares, Premières synthèses n° 15.2, avril 2008. , le nombre de nouveaux contrats de professionnalisation enregistrés a dépassé 170 000 en 2007. En 2006, 144 000 contrats avaient été enregistrés, soit 50 % de plus qu'en octobre 2004 (date d'ouverture du dispositif) et la fin décembre 2005. Avec près de 77 % des entrées enregistrées en 2006 (contre 74 % en 2004, pour les anciens contrats en alternance), le secteur tertiaire est le principal utilisateur du contrat de professionnalisation : notamment le commerce (27 %), les services aux entreprises (19,7 %) et aux particuliers (10,6 %). Bien que les entrées soient beaucoup moins importantes dans les autres secteurs, c'est dans la construction et les transports qu'elles ont le plus progressé, avec respectivement 9,7 % (contre 8,6 % en 2005) et 6,8 % (contre 4,5 % en 2005). En revanche, elles augmentent moins rapidement dans l'industrie (12,9 % contre 14,5 % en 2005).

84 % des contrats ou actions de professionnalisation se déroulent dans le cadre de CDD, contre 16 % en CDI, qui s'adressent plutôt à un public plus qualifié : 69 % des salariés qui en bénéficient ont un niveau égal ou supérieur au baccalauréat (niveau IV) et 41 % sont diplômés de l'enseignement supérieur. Un quart des demandeurs d'emploi ou des personnes dont l'activité salariée s'est arrêtée juste avant l'entrée dans le dispositif bénéficient aussi plus souvent de CDI. Bien qu'elle soit légalement comprise entre six et douze mois[ 2 ]Jusqu'à 24 mois par convention ou accord collectif de branche, notamment pour les personnes sorties du système scolaire sans qualification professionnelle reconnue ou si la nature des qualifications visées l'exige. , la durée moyenne du contrat de professionnalisation (ou de l'action de professionnalisation, dans le cas d'un CDI) est de seize mois pour les salariés embauchés en 2006 et 62 % des nouveaux contrats ont une durée supérieure à douze mois. En moyenne, 29 % de la durée du CDD ou 34 % dans le cas d'un CDI (soit en moyenne 680 heures) sont consacrés à la formation (y compris les actions d'évaluation et d'accompagnement). 44 % des contrats prévoient une durée de formation inférieure à 500 heures et 6 % ont une durée de formation inférieure à 200 heures.

Plus de jeunes

En 2006, 45 % (contre 47 % en 2005) des contrats visent une qualification ou une certification de branche[ 3 ]Selon la loi du 4 mai 2004, le contrat de professionnalisation doit être sanctionné par une qualification reconnue, donc viser une certification ou donner accès à un poste reconnu par les conventions collectives de la branche. . Seulement 10 % des contrats ont débouché sur des CQP (certificats de qualification professionnelle), qui ouvrent des droits pour accéder à un poste identifié par la convention collective. Un grand nombre de bénéficiaires de contrat de professionnalisation (55 %) opte pour la préparation d'un diplôme ou titre homologué. Ils sont plus nombreux dans les services aux particuliers (78,9 %) que dans l'industrie (47,5 %).

Les jeunes bénéficient majoritairement du dispositif : près de neuf nouvelles recrues sur dix ont entre 16 et 25 ans. La part des entrants âgés de 26 ans et plus est, comme en 2005, de 12 %. Avec 1,5 %, les personnes âgées de 45 ans ou plus constituent “une très faible minorité des recrutements". Enfin, plus du tiers des bénéficiaires (31 %) accèdent au contrat de professionnalisation après une période de chômage. La même part y accède à la fin de leur scolarité.

Notes   [ + ]

1. Dares, Premières synthèses n° 15.2, avril 2008.
2. Jusqu'à 24 mois par convention ou accord collectif de branche, notamment pour les personnes sorties du système scolaire sans qualification professionnelle reconnue ou si la nature des qualifications visées l'exige.
3. Selon la loi du 4 mai 2004, le contrat de professionnalisation doit être sanctionné par une qualification reconnue, donc viser une certification ou donner accès à un poste reconnu par les conventions collectives de la branche.