Le chiffre d'affaires de la formation continue universitaire progresse

Par - Le 16 juin 2011.

La formation tout au long de la vie concerne de plus en plus de personnes (salariés, demandeurs d'emploi, adultes en reprise d'études ou en reconversion, etc.). Les établissements d'enseignement supérieur cherchent, via leur service de formation continue, à s'affirmer comme acteurs majeurs dans le domaine et augmenter leur présence sur le marché de la formation professionnelle.

Selon le “Jaune budgétaire" annexé au projet de loi de finances pour 2011, en 2008, le chiffre d'affaires des organismes de formation continue s'élève à 6,9 milliards d'euros. Avec près des trois quarts des parts pour les prestataires privés.

En 2008, les établissements supérieurs publics français ont réalisé un chiffre d'affaires de près de 350 millions d'euros au titre de la formation continue, contre 323 millions en 2007 (soit une progression de 8 %). Les universités[ 1 ]Dont les Instituts universitaires de technologie (IUT), Instituts nationaux polytechniques (INP) et Universités de technologie (UT). ont réalisé 218 millions d'euros (+7 %), les grands établissements et écoles publiques d'ingénieurs ont généré 23 millions d'euros (+ 9 %) et le Conservatoire national des arts et métiers (Cnam) et ses centres régionaux associés 108 millions d'euros (+ 9 %).

Le financement de la formation continue délivrée par les universités est de plus en plus assuré par les entreprises et les Opca. En effet, observe la Direction de l'évaluation, de la prospective et de la performance (Depp) du ministère de l'Éducation nationale, dans sa note d'information de d'avril 2011, les grandes entreprises apportent 63 millions d'euros (29 % du CA des universités), soit une augmentation de trois points. À cela s'ajoutent les 36 millions d'euros (17 %) collectés par les Opca pour le compte des petites entreprises de moins de dix salariés. Les pouvoirs publics participent également au financement de la formation continue universitaire (5 %), les individuels payants et les stagiaires (23 %). Le reste est abondé par d'autres fonds, comme la vente de brevets ou d'ingénierie, dont la contribution reste stable à 6 %.

“Avant d'être un business, et dans la mesure où elles sont encore sous la tutelle de l'État, les Universités se doivent de tenir cette obligation nationale qui est de permettre à chacun de progresser d'un niveau de qualification", analyse Jean-Marie Filloque, président de la Conférence des directeurs des services universitaires de formation continue (CDSUFC). C'est l'une des missions des établissements d'enseignement supérieur en France, inscrite dans le Code de l'éducation. Qui souligne : “Elle a connu et connaît aujourd'hui de multiples développements, pas toujours visibles, ni rentables d'un strict point de vue budgétaire, mais certainement en phase avec les principes énoncés. Si le concept de formation tout au long de la vie à un sens, je pense que l'université y contribue grandement."

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Notes   [ + ]

1. Dont les Instituts universitaires de technologie (IUT), Instituts nationaux polytechniques (INP) et Universités de technologie (UT).