Pour Djamal Teskouk, la FHTT “répare une injustice"

Par - Le 16 mars 2011.

“Les partenaires sociaux ont introduit le Cif hors temps de travail suite au constat d'une injustice faite aux personnes qui se lancent dans des formations, parfois longues, pour lesquelles elles ne perçoivent aucune aide du Fongecif, souligne Djamal Teskouk, conseiller confédéral à la CGT, chargé de la formation professionnelle. Et pour la seule raison que cela se passe hors temps de travail." Et il ajoute : “Ce n'est pas marginal, cela concerne des centaines de milliers de personnes par an qui se forment de leur propre initiative."
Pour autant, il a conscience de dérives possibles. Comme pour le Cif, “les formations doivent conduire à un emploi, permettre de se réinsérer ou changer d'emploi" : les gestionnaires paritaires des organismes financeurs doivent être vigilants sur la finalité de la formation. Et il est à craindre, pense-t-il, que certains employeurs encouragent leurs salariés à se former hors temps de travail, ce qui viendrait contredire l'objectif initial du Cif.

Autre risque : développer une réflexion “mécanique" et que soient accordées davantage de formations hors temps de travail, qui coûtent deux ou trois fois moins cher qu'un Cif, pour former plus de monde. “Ce n'est pas l'esprit de la réforme. L'esprit de l'accord national interprofessionnel du 7 janvier 2009 est de permettre à tout salarié qui veut s'engager dans une formation de bénéficier d'un soutien. Il ne s'agit pas de transformer le Cif, qui est un outil extraordinaire, comme l'attestent tous les rapports qui lui ont été consacrés", conclut-il.