Emplois d'avenir : faut-il en assouplir les conditions d'accès ?
Par Valérie Delabarre - Le 30 août 2013.
Dans un contexte économique difficile, le dispositif des emplois d'avenir peut-il connaître quelques ajustements et notamment être ouvert aux jeunes qualifiés non-issus des ZUS, ZRR et de l'outre-mer en difficulté pour trouver un premier emploi ?
Le Ministère du travail, de l'emploi, de la formation professionnelle et du dialogue social n'envisage pas de dérogation pour les jeunes qualifiés (ayant un niveau de qualification égal ou supérieur au niveau IV, soit titulaires d'un baccalauréat jusqu'à bac + 3) en dehors des zones prioritaires (ZUS, ZRR, DOM), afin de conserver l'ambition initiale du dispositif : apporter une première expérience professionnelle réussie et une qualification à des jeunes peu ou pas qualifiés.
"Si le dispositif était ouvert plus largement aux emplois d'avenir, l'effet d'éviction des jeunes peu ou pas qualifiés serait immédiat. Or, c'est la seule solution dont nous disposons pour ces jeunes, nous ne pouvons y renoncer.
Les employeurs ont ainsi le choix : soit de recruter un jeune qui ne dispose pas de toutes les compétences dont il a besoin au départ puis de le former et de l'accompagner pour qu'il les acquière ; soit de recruter un jeune plus qualifié, si besoin sur un autre dispositif (contrat de génération, le cas échéant contrat d'accompagnement dans l'emploi)."
[Question écrite n° 06898 de M. Jean-Marie Bockel (Haut-Rhin - UDI-UC)
publiée dans le JO Sénat du 13/06/2013 - page 1770
Réponse du Ministère du travail, de l'emploi, de la formation professionnelle et du dialogue social
publiée dans le JO Sénat du 29/08/2013 - page 2526 ->http://www.senat.fr/basile/visio.do?id=qSEQ130606898]