Les soins palliatifs en formation continue des professionnels du soin et de l'accompagnement social

Par - Le 03 février 2016.

Monsieur Alain Claeys rapporteur de la Commission des affaires sociales, rappelait lors de la présentation de son rapport à l'Assemblée nationale la décision du Président de la République d'intégrer dès la rentrée universitaire prochaine, un «enseignement spécifique consacré à l'accompagnement des malades et intégré à toutes les formations sanitaires, aussi bien pour les diplômes d'État que pour les études de médecine». Cet enseignement sera obligatoire et commun à tous les étudiants. Cette formation initiale aux soins palliatifs et aux soins d'apaisement constituera un des nouveaux fondamentaux médicaux. La culture palliative doit en effet imprégner tous les champs du soin et de l'accompagnement social.

De son côté Monsieur Jean Léonetti, rapporteur de la Commission des affaires sociales notait que le changement de culture vis-à-vis des soins palliatifs ne peut se faire «que si nous nous engageons fortement et ensemble en faveur d'une meilleure formation des médecins.»

Enfin, M. Jean-Yves Le Déaut, président de l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques rappelait que «l'audition publique a confirmé que les solutions techniques d'apaisement de la douleur étaient disponibles, mais que leur utilisation à large échelle butait sur un manque de formation des personnels soignants et sur une appropriation insuffisante de ces techniques par ces derniers.»

L'article 1er de la loi pose donc le principe selon lequel «La formation initiale et continue des médecins, des pharmaciens, des infirmiers, des aides-soignants, des aides à domicile et des psychologues cliniciens comporte un enseignement sur les soins palliatifs» (codifié à l'article L1110-5 du Code de la santé publique).

Loi n° 2016-87 du 2 février 2016 créant de nouveaux droits en faveur des malades et des personnes en fin de vie