La branche de l'artisanat, des métiers et des services se tourne vers Opcalia, dans un climat d'incertitudes
Par Sandrine Guédon - Le 16 octobre 2011.
Le 28 septembre dernier, alors que 95 % de ses salariés étaient en grève, le conseil d'administration de l'OpcaMS, Opca de l'artisanat, des métiers et des services, a décidé à l'unanimité un rapprochement avec Opcalia. Le projet d'intégrer Agefos-PME a finalement été abandonné. “Agefos-PME ne garantissait pas la reprise des salariés de l'OpcaMS", déclare Rodolphe Becquelin, délégué syndical CFDT.
La direction de l'OpcaMS entend surtout éviter l'éclatement. En effet, “la situation est tendue", souligne Rodolphe Becquelin. Notamment, le Conseil national des entreprises de coiffure, qui n'est pas membre de la Cnams (Confédération nationale de l'artisanat, des métiers et des services) mais dont les entreprises cotisent à l'OpcaMS, demande à ce que soit créée une section paritaire professionnelle de la coiffure au sein de l'Opca qui sera désigné.
Mais ce sont les frais de gestion qui constituent la principale pierre d'achoppement. Alors que les négociations avaient presque abouti avec l'Opca PL (professions libérales), elles avaient été finalement rompues en raison du montant des frais de gestion de l'OpcaMS, jugés largement trop élevés (16 %). Désormais le calendrier est difficile à déterminer. “L'OpcaMS essaie d'obtenir une dérogation de la DGEFP pour un lissage des frais sur trois ans, sur le modèle des Com, qui prévoient trois ans pour mettre en place les nouvelles missions définies par la loi", explique le délégué syndical CFDT.
Le 29 septembre, le comité d'entreprise de l'OpcaMS a annoncé la mise en place d'un plan de sauvegarde de l'emploi (PSE), “ce que les salariés demandaient depuis longtemps", souligne Rodolphe Becquelin, et a garanti le blocage des sommes nécessaire pour son financement. Mais l'incertitude reste entière quant à la capacité financière de l'OpcaMS de payer les indemnités légales de licenciement.