Le Dossier inffo flash

La formation, bien d'intérêt général en mal de communication

Caroline Clouet, associée du cabinet I&E[[www.i-e.fr]], a fourni différentes pistes pour mieux communiquer sur la formation auprès du grand public et des professionnels, lors de son intervention, le 25 janvier.

Par - Le 01 février 2008.

Caroline Clouet définit d'abord les principaux obstacles à une communication efficace sur la formation, en commençant par ceux qui relèvent du registre collectif, citant notamment sa complexité, sa perception comme “manne financière". Côté individuel, elle signale comme freins la complexité toujours, la méconnaissance de ses droits par le grand public et le fait que la formation soit souvent associée à l'échec professionnel ou au chômage.

Et la liste des obstacles n'est pas close. Caroline Clouet estime que la formation semble s'inscrire davantage dans un marché d'offre que dans un marché de demande. Elle note un décalage entre sa démographie (adultes salariés, chômeurs) et la visibilité d'une demande dans l'espace public. “Entend-on s'exprimer un désir de formation ?", s'interroge-t-elle. Autre point relevé, où sont passés les utilisateurs finaux ? Leur parole est confisquée par les corps intermédiaires : on entend surtout l'État, les employeurs, les partenaires sociaux et demain les Régions parler de la formation.

Alors, que faire ? Il faut apprivoiser la complexité. Une communication performante obéit à plusieurs règles. Elle doit dépasser les conflits d'intérêt et les contradictions ; rompre l'isolement ; épouser la logique de l'opinion. Il faut analyser, recommande Caroline Clouet, comment la formation s'inscrit dans les préoccupations des Français, qui sont liées principalement au pouvoir d'achat, à la santé, au travail, à la sécurité. La communication doit épouser l'agenda politique, la demande des médias, la réalité économique et sociale.

En conclusion, Caroline Clouet considère qu'une communication performante sur la formation professionnelle est possible... mais avec une volonté politique, et en remettant l'usager et les bénéfices au centre de la vision et du discours.