Le Synofdes se revendique des valeurs de l'économie sociale

Par - Le 01 février 2010.

Quatre réseaux associatifs sont membres fondateurs du Synofdes qui représente aujourd'hui plus de 270 organismes de formation : Fédération des Urof, Instep, Infa et Infrep", rappelle Gérard Brédy, son président, également vice-président de la Fédération des Urof.

Le Syndicat national des organismes de formation de l'économie sociale (Synofdes) est né en avril 2007 avec pour objectif de regrouper, en leur qualité d'employeurs, les organismes de formation professionnelle et de promotion sociale à but non lucratif qui se revendiquent de l'économie sociale et de ses valeurs. “Un nombre important d'opérateurs de formation ont un statut associatif ou coopératif et interviennent notamment dans le champ des politiques publiques. De plus en plus, l'intervention sur fonds publics se caractérise par une culture, des pratiques professionnelles, une évolution des métiers qui se distinguent par rapport à l'activité des organismes intervenant sur fonds privés", analyse-t-il.

Gérard BrédyLe Synofdes s'oppose à la tendance toujours plus affirmée de la “marchandisation" de son secteur d'activité et contre l'inscription de la commande publique dans la logique pure et simple du marché, avec l'application du Code des marchés publics comme réglementation de référence. “Ce mode de contractualisation a d'ores et déjà montré toutes ses limites et toute sa fragilité dans la mise en œuvre, par les Régions, des dispositifs de formation et d'insertion des publics en grande difficulté", assure
Gérard Brédy.

Le Synofdes est membre de l'Usgeres[ 1 ]Union de syndicats et groupements d'employeurs représentatifs dans l'économie sociale. www.usgeres.fraux côtés de vingt-cinq autres syndicats et groupements d'employeurs de l'économie sociale. Il ne s'est pas créé contre les autres organisations d'employeurs existant dans le champ de la formation professionnelle, avec lesquelles il entretient les relations les plus régulières possibles", tient à souligner Gérard Brédy. Avec la mise en place, qui tend à se généraliser, des services publics régionaux de formation, le Synofdes rappelle “[ 2 ]la nécessité d'une grande vigilance pour faire reconnaître la place et le rôle que tiennent les organismes de l'économie sociale entre l'État, les collectivités publiques, les organismes parapublics et les opérateurs à but lucratif". C'est autour de ce thème que l'assemblée générale du Synofdes s'est déroulée en juin 2009.

Le Synofdes est membre du Collectif national SSIG (services sociaux d'intérêt général), où il milite pour que la formation professionnelle des demandeurs d'emploi soit reconnue comme un service d'intérêt économique général (SIEG), “[ 3 ]permettant ainsi aux collectivités régionales de mettre en œuvre des modes de contractualisation autres que le Code des marchés publics".

Concernant l'aide et le conseil à ses adhérents, le Synofdes dispose d'un service juridique joignable par téléphone ou par mail. Ses domaines d'intervention sont essentiellement en matière de droit social, de procédures collectives et de réglementation de la formation professionnelle. Une Lettre d'actualité juridique (Laj) trimestrielle apporte des informations complémentaires aux adhérents et des fiches pratiques thématiques sont régulièrement mises en ligne sur son site web2. Celui-ci présente aussi des communiqués en lien avec l'actualité, des études et rapports, des comptes-rendus et liens utiles. Il propose également un ensemble de ressources et outils juridiques via l'accès à un “Espace adhérents".
Aujourd'hui organisé au niveau national, le syndicat réfléchit actuellement à différentes formules possibles de déclinaison régionale.

Notes   [ + ]

1. Union de syndicats et groupements d'employeurs représentatifs dans l'économie sociale. www.usgeres.fr
2. la nécessité d'une grande vigilance pour faire reconnaître la place et le rôle que tiennent les organismes de l'économie sociale entre l'État, les collectivités publiques, les organismes parapublics et les opérateurs à but lucratif"
3. permettant ainsi aux collectivités régionales de mettre en œuvre des modes de contractualisation autres que le Code des marchés publics