Renforcer l'accompagnement des jeunes vers l'international

Par - Le 16 septembre 2009.

Sous l'égide de Laurent Wauquiez et Anne-Marie Idrac, Pôle emploi et Ubifrance (l'agence française pour le développement international des entreprises) ont signé le 2 septembre une convention, à l'agence Pôle emploi international de Paris Bastille.

Alors que 7 000 jeunes de moins de 28 ans signent chaque année un volontariat international en entreprise (VIE), Anne-Marie Idrac, secrétaire d'État chargée du Commerce extérieur, a annoncé qu'elle souhaitait voir atteindre le cap des “10 000 VIE par an d'ici à 2011". Une montée en charge qui sera notamment facilité grâce à leur “financement au titre de l'apprentissage, comme le prévoit le projet de loi sur la formation professionnelle", qui sera examiné au Sénat à partir du 21 septembre prochain.

Le secrétaire d'État à l'Emploi Laurent Wauquiez a, quant à lui, annoncé que “10 000 jeunes diplômés" seront accompagnés en 2010 par Pôle emploi international vers des emplois “internationaux". Si l'on pense aux jeunes bac + 5 et plus, diplômés d'école de commerce ou d'ingénieurs, des opportunités de carrières internationales s'offrent également aux jeunes issus de l'alternance ou de bacs professionnels, a insisté Anne-Marie Idrac. “Nous recrutons régulièrement des pâtissiers et des sommeliers pour des postes au Japon et en Angleterre, notamment", a confirmé Alexandra Bauer, responsable de ressources humaines du groupe Alain Ducasse.

Si deux tiers des 11 000 offres proposées chaque année par le Pôle emploi international de Paris Bastille (40 000 pour l'ensemble des antennes, 18 000 placements directs) concernent l'Europe, le Royaume-Uni en tête, le Canada (voir encadré) attire également beaucoup de jeunes demandeurs d'emplois français. Ainsi “12 000 jeunes français", chômeurs ou non, y partent chaque année, a indiqué Alain Théault, ministre conseiller à l'immigration.

Mais pour réussir leur passage à l'international, les demandeurs d'emplois, jeunes et moins jeunes, doivent “bien connaître la culture de entreprises et les codes professionnels du pays dans lequel ils vont travailler", avise Alex Alix, conseiller Eures (voir encadré) à Pôle emploi international de Paris Bastille. “En Grande-Bretagne, par exemple, la hiérarchie est moins marquée, mais néanmoins bien présente. Les futurs expatriés ne doivent pas, par exemple, se fier à l'aspect détendu de l'entretien", illustre-t-il.

[(
Le volontariat international en entreprise

Le VIE permet à une entreprise de confier à un jeune, jusqu'à 28 ans, une mission professionnelle à l'étranger durant une période modulable de six à vingt-quatre mois. 70 % des VIE reçoivent une proposition d'embauche à l'issue de leur mission, selon le ministère du Travail.
www.volontariat.gouv.fr
)]