Pour l'association EOA, l'externalisation va s'accélérer

Co-auteur avec Demos Outsourcing de l'étude “L'externalisation de la formation en France", l'EOA (European outsourcing association) a été créée en France en 2004. Mais son existence remonte à une vingtaine d'années pour la branche anglo-saxonne. En France, elle regroupe plus de 100 membres représentants les directions de sociétés ou organisations dans des secteurs et fonctions très variés.
Pour deux tiers, il s'agit de cadres dirigeants d'entreprises “utilisatrices" d'externalisation : DSI, DRH, DAF, chefs de projet, etc. ; le tiers restant regroupant des experts, consultants et prestataires (Accenture, Gempact, Demos, etc.). À noter que la liste des membres “utilisateurs" de l'EOA n'est toujours pas publique, preuve, si besoin était, que le sujet de l'externalisation demeure à certains égard sensible. Elle dispose de trois commissions de travail : juridique, BPO (business process outsourcing), et global sourcing - l'externalisation pouvant s'effectuer en France (on shore), dans des pays proches (near shore) et/ou dans des pays lointains (off shore).

L'origine de l'étude émane précisément des constats de la commission BPO et ressources humaines. À savoir une “évolution très rapide et récente, un changement du regard porté sur l'externalisation, une accélération des demandes de BPO, principalement dans les domaines finances, RH, achats".
Et l'EOA France, par la voix de son co-fondateur et vice président Armand Angeli, d'affirmer ses convictions, sachant que le “management de la formation est un enjeu clé pour assurer la bonne adéquation des compétences nécessaires à l'entreprise de demain". Tout d'abord : la “formation s'axera de plus en plus sur la conduite du changement en complément à l'apprentissage technico-professionnel afin d'accélérer les transformations et de les consolider sur leurs axes stratégiques". Ensuite : l'externalisation “va se développer grâce à un dispositif externe opérationnel et plus efficace, pour permettre également à l'entreprise de se rapprocher durablement de ses clients tout en améliorant son agilité". Et enfin : “En tant qu'outil de sourcing, elle se positionnera de plus en plus au service de la manœuvre stratégique de l'entreprise. Celle-ci l'utilisera ponctuellement en fonction de ses orientations, en passant « de l'in à l'out puis à l'in », et en redécoupant ou globalisant le sourcing de la gestion de ses processus..."
Quant à la clé de la réussite, toujours pour l'EOA, elle réside dans le “dispositif de conduite et d'accompagnement du changement".