Revenu de solidarité active - Le “RSA jeunes" se prépare

Par - Le 16 mars 2010.

À l'occasion d'une visite le 24 février au Relais Val-de-Seine d'Emmaüs, à Chanteloup-les-Vignes (78), le Premier ministre François Fillon, accompagné de Martin Hirsch, a fait un point complet sur le revenu de solidarité active (RSA).
“Un peu plus de six mois après sa généralisation, la montée en puissance du dispositif se fait de manière satisfaisante", a souligné le Premier ministre. En janvier, 1,7 million de foyers ont perçu du RSA. Parmi eux, “un million de foyers n'ont aucun revenu d'activité, et perçoivent donc simplement du RSA « socle », a-t-il détaillé. Ces foyers perçoivent en moyenne 422 € par mois. Près de 600 000 foyers perçoivent du RSA « activité », car ils ont des revenus du travail modestes, qui ne donnaient lieu à aucun soutien financier avant la mise en place du RSA.

Désormais, ils perçoivent en moyenne 157 € par mois. La montée en charge de ce dispositif doit se poursuivre, sachant que de nombreuses personnes en emploi ne bénéficient pas du RSA activité alors qu'elles pourraient y prétendre".
Une nouvelle très attendue : l'extension effective du RSA aux jeunes actifs de moins de 25 ans. “Le RSA jeunes entrera en vigueur en septembre", a affirmé François Fillon. Pour en bénéficier, ils devront avoir travaillé au moins deux ans sur une période de trois ans. À terme, cette mesure devrait bénéficier à environ 160 000 jeunes, dont 120 000 en emploi.

Par ailleurs, rappelons qu'il est désormais possible de cumuler un emploi en contrat aidé avec le RSA et de moduler la durée du contrat et du temps de travail.

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Les “conventions d'orientation" (destinée à organiser le dispositif _ d'accompagnement des bénéficiaires du RSA dans un département, depuis le dépôt de leur dossier jusqu'à leur orientation professionnelle et sociale), ont été signée par la “quasi-totalité des Départements", a précisé François Fillon. Par ailleurs, le “pacte territorial d'insertion" coordonne à l'échelon départemental tous les acteurs locaux, publics, privés et associatifs qui interviennent dans le domaine de l'insertion. “En décembre, le pacte avait été signé dans un tiers des départements. D'ici juin 2010, il le sera dans les deux tiers d'entre eux", a-t-il indiqué.
Quant à l'aide personnalisée au retour à l'emploi (Apre), elle facilite la reprise de l'activité. Souvent, les bénéficiaires du RSA qui reprennent une activité font face à des dépenses supplémentaires, notamment pour faire garder leurs enfants ou se rendre sur leur lieu de travail. “C'est pour les aider à reprendre leur activité que ce dispositif a été créé, a ajouté François Fillon. Disponible en quelques jours et adapté aux besoins de chacun, il leur permet de faire face à ces dépenses."
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