Poitou-Charentes - Le site de New Fabris reconverti en centre de formation aux métiers verts ?

“Les emplois verts sont une priorité régionale depuis 2004", explique d'entrée de jeu Sylvie Petitjean, directrice générale adjointe éducation-formation au Conseil régional de Poitou-Charentes. Depuis plusieurs années, la Région a ainsi réalisé plusieurs actions en ce sens (installation de panneaux photovoltaïques sur des bâtiments, construction de maison en bois, etc.). “Mais nous nous sommes rendus compte progressivement que cette orientation nécessitait des compétences et donc une réelle évolution des métiers. D'ailleurs, encore aujourd'hui, nous entendons souvent que la préoccupation de l'environnement induit seulement une adaptation. Les métiers portent certes toujours le même nom, mais ils ont radicalement changé", pointe Sylvie Petitjean.

Cette année, la Région a décidé de passer à la vitesse supérieure. Elle a ainsi lancé un appel d'offres sur 400 places de formation aux “emplois verts", ouvertes aux demandeurs d'emploi, mais aussi aux salariés qui sont en contrats aidés - “souvent laissés de côté quand on parle de formation", comme le note Sylvie Petijean. “La formation des formateurs étant l'un des premiers leviers de ces évolutions", une centaine d'entre eux seront également formés. Des formations dont le montant s'élève pour la Région à 2,2 millions d'euros, hors rémunération.

Parallèlement, la Région souhaite également racheter les murs de l'ancien équipementier automobile New Fabris, dont le conflit social suite à la fermeture à l'été 2009 avait été fortement médiatisé. “L'idée est d'en faire une pépinière et un lieu de formation permanente, comme les chantiers-écoles par exemples, sur les métiers verts. Nous projetons d'avoir une centaine de places disponibles", affirme Sylvie Petitjean.

Enfin, le Conseil régional travaille avec ses partenaires et le CCREFP (Comité de coordination régional de l'emploi et de la formation professionnelle) sur son plan régional de développement des formations qui sera remis au préfet en juin 2011, afin de le réorienter en prenant en compte les besoins et les changements induits par l'apparition de ces métiers verts.