PS : pour des “contrats de continuité professionnelle"

Par - Le 16 mars 2010.

Pascale Gérard, secrétaire nationale du PS en charge de la formation professionnelle, précise que les socialistes souhaitent que 300 000 “contrats d'accès à la qualification" soient signés chaque année, “des formations longues, qualifiantes, pour les jeunes, mais aussi pour ceux qui sont dépourvus de qualification. Nous comptons également mettre en place 200 000 « contrats de continuité professionnelle » en six ans pour les salariés victimes ou menacés de licenciement." Elle relève que “bien sûr, des Régions ont commencé à réagir face à la crise, toutefois, les actions ne sont pas les mêmes de l'une à l'autre, et ces contrats de continuité professionnelle ont pour but d'homogénéiser les mesures prises sur tout le territoire".
Elle insiste sur la politique volontariste des Régions, qui appuient les partenaires sociaux pour arriver à une formation qualifiante ou, le cas échéant, financer le revenu du stagiaire. Autre objectif : accentuer la formation pour les métiers verts, “qui sont une vraie niche d'emplois". Le PS “partout l'apprentissage, qui est une vraie voie de qualification, et demande solennellement à l'État de participer à l'investissement dans l'apprentissage dans le cadre de l'emprunt. Car les Régions ne gèrent pas les constructions ou les reconstructions de CFA, c'est à l'État de le faire".
Le PS a élaboré une plateforme, “Le contrat socialiste pour les Régions qu'on aime", qui est composée de trois axes : “Réparer, innover, protéger." Pascale Gérard précise : “Notre priorité numéro 1, comme pour les Français, est l'emploi. En France, nous avons 4,5 millions de chômeurs, et 20 % de travailleurs pauvres. Nous allons vers une déqualification d'une génération à l'autre. Certes, l'emploi est une compétence de l'État, mais nous agissons dans le cadre des compétences légales, celles des Régions, telles que le développement économique et la formation professionnelle."
Après les élections, le PS “aura un an pour inventer le contrat de plan État-Région. Il faudra que les Régions installent les SPRF dans ces contrats de plan. Mais une chose est sûre, nous utiliserons toutes les possibilités pour que la première qualification, l'orientation et l'illettrisme soient dans le service public régional de la formation", insiste Pascale Gérard. Et elle conclut : “Nous voulons travailler sur la sécurité sociale professionnelle et sa continuité afin d'éviter les ruptures personnelles. Nous avons acté que la mobilité est dorénavant nécessaire mais elle génère des insécurités que nous devons pallier, via différents outils comme la formation professionnelle qui est un outil majeur."