Humaquitaine : une mobilité à vocation humanitaire pour les jeunes des Missions locales et les apprentis aquitains

Quand on évoque la mobilité, on pense immédiatement à celle des étudiants. Or, si elle est bénéfique pour ces jeunes, pourquoi ne le serait-elle pas pour ceux qui ont un peu plus de difficultés et un peu moins de diplômes ? C'est ainsi qu'est né le projet Humaquitaine, présenté par le Conseil régional d'Aquitaine lors de l'appel à projets “Expérimentation pour les jeunes" lancé en juin 2009 par le Haut-commissariat à la jeunesse.

Des jeunes des Missions locales et des apprentis ont ainsi l'opportunité de partir quatre à six semaines dans un pays francophone en voie de développement, afin de réaliser un projet proposé par leur CFA ou leur Mission locale. “L'idée, par cette expérience très concrète, est de motiver les jeunes, de donner du sens à ce qu'ils veulent faire et bien évidemment de leur permettre de connaître d'autres cultures", explique Catherine Veyssy, vice-présidente du Conseil régional en charge de la formation professionnelle.

Huit apprentis sont déjà partis quatre semaines au Mali avec du matériel humanitaire pour refaire la table d'accouchement d'un dispensaire, installer des panneaux solaires et participer à la vie du village. “Ces projets d'utilité sociale permettent aux jeunes d'acquérir des compétences transversales et une estime de soi", souligne Catherine Veyssy, qui rappelle que “l'objectif reste d'aller vers la qualification professionnelle".

Humaquitaine, dont le coût s'élève à 332 000 euros, est financé par la Région qui a reçu 128 000 euros de subventions du ministère de la Jeunesse, dans le cadre de l'appel à projets. Parmi ces fonds, certains sont dédiés aux entreprises qui accueillent les apprentis “afin de les dédommager de l'absence de l'apprenti pendant plusieurs semaines", précise Catherine Veyssy, en prenant l'exemple d'une apprentie en boulangerie-chocolaterie qui s'est absentée pendant la période des fêtes...

D'ici la fin de l'expérimentation, soit avril 2012, 150 jeunes de niveau V vont donc partir dans la cadre d'Humaquitaine. Leur expérience sera comparée à une cohorte de 150 jeunes partis dans le cadre d'une mobilité classique afin de “déterminer s'il y a une plus-value quand la mobilité est abordée sous l'angle humanitaire", conclut Catherine Veyssy.

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