L'Institut national pour le développement de la formation professionnelle continue du Luxembourg

Par - Le 15 juin 2010.

Comment la formation professionnelle fonctionne-t-elle chez nos voisins ? Au Luxembourg, qui compte 470 000 habitants et 15 000 entreprises, c'est l'Institut national pour le développement de la formation professionnelle continue (INFPC), sous tutelle du ministère de l'Éducation nationale et de la Formation professionnelle du Grand Duché, qui assure la promotion de la formation depuis 1992.

“Pendant six ans, nous avons défriché le terrain sans support législatif, ce qui n'a pas été facile", confie Dominique Matera, le directeur de la structure, qui compte 12 salariés. En effet, la loi sur la formation professionnelle n'a été votée qu'en 1999. Elle n'oblige pas les entreprises à former les salariés, mais les y incite en leur proposant une aide de 10 % de l'investissement annuel réalisé sur la formation.

L'INFPC a quatre domaines d'activités. Tout d'abord, l'aide à l'application du texte législatif auprès des entreprises. Après un premier examen du ministère, le comité de l'INFPC valide ou non l'attribution de l'aide. Ensuite : l'organisation d'événements, la publication de rapports annuels ou encore la fabrication de dépliants d'information. Troisième activité, l'animation d'un portail internet , créé en 2003, qui reçoit environ 7 600 visites par mois. Dernier département, la veille et le développement : “Depuis 2009, nous avons créé au sein de ce département un observatoire de la formation", se félicite Dominique Matera tout en précisant travailler sur “la transition entre l'école et la vie active, en collaboration avec le Céreq". Le rapport sera remis en 2011.

Les entreprises sont-elles formatrices au Luxembourg ? “Nous avons investi ce champ beaucoup plus tard que vous Français, mais oui, elles le sont. L'Europe a également donné une impulsion à travers son programme Éducation-Formation 2010." Actuellement, 700 entreprises sur les 15 000 du Grand Duché bénéficient de l'aide de l'État. Ce sont les plus grandes, puisqu'elles représentent 40 % de l'ensemble des 280 000 salariés, dont 130 à 140 000 sont des frontaliers, venant pour 50 % d'entre eux de France - comme Dominique Matera lui-même -, et l'autre moitié venant d'Allemagne et de Belgique. Et le directeur de conclure : “Depuis une vingtaine d'années, une véritable prise de conscience s'est opérée."