Le groupe Flo a “basculé dans la professionnalisation"

Par - Le 01 juillet 2010.

Avec 175 restaurants (Hippopotamus, TablaPizza, Bistrot Romain, Le Petit Bofinger, La Taverne de Maître Kanter, mais aussi des adresses parisiennes historiques comme La Coupole ou Le Vaudeville) et 5 600 collaborateurs, le groupe Flo constitue l'un des acteurs majeurs de la restauration en France. Partisane de la formation interne “de proximité et sur mesure", l'entreprise a fait le choix d'intégrer à son organigramme un centre de formation à l'attention de ses managers et collaborateurs.

“Dans le domaine de l'hôtellerie-restauration, la notion d'ascenseur social est très importante, indique Catherine Augereau-Leloup, directrice emploi-formation au sein du groupe. Nous avons l'ambition d'offrir à chaque personne un parcours d'insertion dans l'entreprise personnalisé, correspondant à l'éventail des compétences inscrit dans chaque fiche de poste." Afin d'assurer la transmission des bonnes pratiques au sein du groupe, un effort tout particulier est apporté à la formation des managers. “Nous formons près de 150 de nos managers à la fonction tutorale chaque année, précise Catherine Augreau-Leloup. Pendant les deux jours de cette formation particulière, nous les accompagnons afin qu'ils puissent eux-mêmes devenir tuteurs de formation et garants de la bonne intégration des nouveaux salariés." En outre, grâce au partenariat établi avec les Chambres de commerce et d'industrie, ainsi qu'avec plusieurs autres entreprises comme Veolia ou Auchan, la formation ainsi dispensée est qualifiante. “Elle permet à nos managers de disposer d'un titre de tuteur en entreprise, reconnu par les CCI. Actuellement, nous sommes en train de négocier l'enregistrement comme CCE[ 1 ]Les “certificats de compétences en entreprise", dispositif de certification propre aux CCI. http://formation-emploi.cci.fr . Au sein du groupe, nous ne concevons pas de confier un nouvel arrivant à un manager qui n'aurait pas suivi une telle formation", insiste la directrice emploi-formation de Flo. “En général, cette formation est la première que suivent les managers nouvellement entrés dans l'entreprise", ajoute-t-elle.

La formation des collaborateurs du groupe, qu'ils soient cuisiniers, plongeurs, serveurs ou responsables d'établissements, est également l'une des priorités de l'entreprise. Le groupe, signale Catherine Augereau-Leloup, “a basculé dans la notion de professionnalisation de ses collaborateurs et de développement des compétences par obtention de titres". C'est ainsi qu'actuellement, trois formations-métier délivrées au sein du groupe sont validées par des certifications de qualification professionnelle (CQP) de la branche : pour les métiers d'assistant d'exploitation, de serveur et de pizzaoïolo.

“Nous ne comptons pas nous arrêter à ces trois métiers, indique la directrice emploi-formation du groupe. À terme, nous comptons bien obtenir un agrément pour les métiers de second chef de cuisine ou de directeur d'établissement, autant de professions pour lesquelles nous pourrons qualifier en interne !"

[(AU CAS PAR CAS

Ces formations-métier à vocation qualifiante sont réalisées au titre de la période de professionnalisation, mais des aménagements sont possibles au cas par cas. “Plusieurs possibilités se présentent en fonction des situations particulières de chacun, indique Catherine Augereau-Leloup. S'il s'agit du cas d'un collaborateur souhaitant évoluer d'un poste vers un autre, alors la formation au titre de la période de professionnalisation constitue le dispositif le mieux adapté à la situation. Si, en revanche, nous sommes face à une personne occupant déjà un poste et souhaitant juste obtenir davantage de compétences, ou une reconnaissance professionnelle sous forme de titre, sur ce même poste, alors la mise en place d'une VAE est plus pertinente". À titre d'exemple, “le cursus de formation au titre de la période de professionnalisation accueille 100 personnes par an. En ce qui concerne la progression par validation des acquis de l'expérience, nous comptons actuellement 30 inscrits". Si la période de professionnalisation et la VAE correspondent à des besoins en termes d'adaptation au poste ou de maintien à un poste, toute formation complémentaire sollicitée par les salariés peut être réalisée par le biais du Dif. “C'est souvent le dispositif utilisé lorsqu'un collaborateur souhaite se former aux langues étrangères, par exemple, observe Catherine Augereau-Leloup. Mais cela peut aussi être le cas de personnes souhaitant bénéficier de cours d'alphabétisation. L'hôtellerie-restauration est l'un des premiers métiers accessibles aux personnes en situation d'illettrisme. Nous avons une vraie mission d'insertion sociale et professionnelle !")]

Notes   [ + ]

1. Les “certificats de compétences en entreprise", dispositif de certification propre aux CCI. http://formation-emploi.cci.fr