Les Opca ne peuvent dégager seuls les moyens nécessaires

Par - Le 01 juin 2010.

Très impliqués dans la lutte contre l'illettrisme dans le cadre professionnel, les Opca demeurent à la fois acteurs et médiateurs sur le terrain de la formation aux fondamentaux de l'apprentissage de la lecture et de l'écriture et ce, depuis le lancement de l'ANLCI en 2000, puisque le Faf-TT (Opca du travail temporaire) et l'Agefaforia (Opca des industries agroalimpentaires) en sont membres fondateurs.

Mais les Opca étaient actifs avant cette date sur le terrain de la lutte contre l'illettrisme, puisque plusieurs dispositifs, co-développés avec les pouvoirs publics et certaines Universités, les intégraient déjà dans leur tour de table. Si les entreprises s'y sont montrées généralement favorables, le financement des apprentissages par les Opca s'est vite retrouvé insuffisant face à une demande qu'ils ne pouvaient gérer seuls. C'est pourquoi ces organismes se sont tournés vers ces cofinanceurs que sont l'État, l'Europe, le Fonds unique de péréquation – auquel a récemment succédé le FPSPP – ou les Régions.
Un recours aux grandes institutions qui a cependant pesé sur la charge administrative du travail des Opca, appelés à communiquer à leurs cofinanceurs les résultats des formations.

Il a alors été reproché aux Opca de restreindre leurs dispositifs de formation pour des personnes illettrées ou de ne pas tenir compte des découvertes de certains chercheurs dans le domaine des savoirs de base liés à l'activité professionnelle.

Les Opca ont, en effet, fait le choix de ne tenir compte que des dispositifs pouvant être évalués dans la durée et d'éviter de recourir à des méthodes trop expérimentales, testées sur des populations trop restreintes pour être significatives. Les Opca, cependant, sont actifs dans le cofinancement de laboratoires de recherche travaillant sur cette problématique.

La lutte contre l'illettrisme nécessite la mobilisation de tous les acteurs sur un territoire défini, qu'il s'agisse d'organismes financeurs comme les Fongecif, des organismes de formation, des Conseils régionaux, des services de l'État, des Universités et des laboratoires de recherche en sciences sociales et, en premier lieu, des entreprises.