La Région Poitou-Charentes modifie la rémunération des stagiaires

Par - Le 16 janvier 2011.

Les nouveaux stagiaires de la formation professionnelle vont bien commencer l'année. En effet, le Conseil régional de Poitou-Charentes a décidé d'améliorer le système de rémunération des stagiaires.

“Nous avons profité du fait que nous internalisions la rémunération pour réfléchir à un nouveau système, car celui qui était en vigueur n'avait pas été révisé par l'État depuis sa création, explique Sylvie Petitjean, directrice de la formation professionnelle à la Région. De plus, il existait certaines incohérences avec le droit du travail. Par exemple, les stagiaires ne bénéficiaient pas de jours enfant malade, et, s'ils suivaient une formation de deux ans, ils n'avaient pas de congé."

La réévaluation du système est importante. Désormais, tous les stagiaires inscrits au 1er janvier bénéficient d'une aide forfaitaire de 150 euros pour toute entrée en formation d'au moins 70 heures, valable une seule fois par année civile. Les familles monoparentales recevront une bonification de 100 euros, et les personnes entrant dans une formation sur un métier en tension (métiers verts ou bâtiment) percevront une bonification de 150 euros.

“Nous continuons à viser en priorité les publics en difficulté, ceux qui sont les plus réticents, car la formation leur rappelle l'échec. Et nous tentons de lever le maximum de freins à leur venue", souligne Sylvie Petitjean.

Les stagiaires pourront bénéficier de trois jours d'arrêt enfant malade (pour les enfants de moins de 12 ans). D'autres autorisations d'absence ont été créées, telles que liée au mariage ou au Pacs, pour lequel le stagiaire bénéficiera désormais de quatre jours.

Autre décision prise par le Conseil régional, n'accepter que des dossiers complets. “Parfois, nous attendons une pièce d'identité pendant six mois, et le stagiaire n'est pas payé", précise la directrice de la formation professionnelle, qui est ravie de la mise en place de l'outil “Passeport formation", qui leur permettra de “capitaliser toutes les pièces nécessaires à une entrée en formation".

“Nous trouvons logique de rémunérer les gens à la limite du seuil de pauvreté, qui est de 800 euros", insiste-t-elle. La Région estime que ces mesures coûteront “un peu plus d'un million d'euros".