Haute-Normandie : les recommandations du CESR sur l'orientation tout au long de la vie

Par - Le 16 janvier 2011.

Le Conseil économique et social de Haute-Normandie a décidé de se saisir de la question de l'orientation tout au long de la vie suite à un rapport qu'il a publié en 2007 intitulé « Prospective des modes de vie des jeunes », qui avait mis à jour le manque d'efficacité du système scolaire d'orientation.

Le CESR a décidé d'élargir son champ d'étude en partant de quatre observations : l'orientation scolaire est trop déconnectée de la vie active, les actifs ont des difficultés à prendre en main la construction de leur parcours professionnel, les acteurs de l'orientation fonctionnent selon une logique de segmentation des compétences et enfin le manque de lisibilité de la gouvernance de l'orientation.

C'est ainsi que le CESR a proposé quatre pistes d'amélioration. Tout d'abord, rendre les jeunes acteurs de leur orientation. Notamment en rendant un rôle primordial aux parents et aux équipes pédagogiques mais aussi en mettant en place un système d'évaluation positive valorisant les réussites. Le CESR estime également que l'école et le monde du travail doivent être en contact direct en revalorisant la voie professionnelle, en invitant des intervenants extérieurs et en organisant des journées découvertes en entreprises.

Deuxième point essentiel pour le CESR, faciliter l'individualisation des parcours professionnels. Pour cela, il faut créer des passerelles entre les métiers, communiquer sur les outils de construction et de sécurisation des parcours, mais aussi organiser des actions contre l'illettrisme en créant un indicateur fiable et en mobilisant les entreprises et les syndicats de salariés.

La professionnalisation des acteurs de l'orientation est le troisième axe proposé. Le CESR évoque la création d'un guichet au service du grand public, rôle qui pourrait être tenu par la Cité des métiers. En outre, il est conseillé de ne pas recruter uniquement des profils de psychologues pour les postes de conseillers d'orientation, et d'élargir le champ d'intervention aux domaines tels que les transports, le logement et la santé qui ont une implication sur l'orientation.

Enfin, l'échelon idéal de coordination des politiques d'orientation est l'échelon régional selon le CESR. Il souligne la nécessité de s'appuyer davantage sur le Carif-oref de la Région, le Crefor. Le rapport préconise la mise en place d'un accord-cadre par le Conseil régional. Quant à l'animation de ce service public de l'orientation, elle pourrait revenir au Comité de coordination régionale de l'emploi et de la formation professionnelle de Haute-Normandie(CCREFP).