Industrie du jeu vidéo : premier référentiel métiers

Par - Le 01 février 2011.

Fini de jouer ! L'industrie du jeu vidéo a décidé de passer aux choses sérieuses et de se structurer. Entamés en 2007, les travaux des acteurs du secteur, Capital Games, cluster francilien du jeu vidéo, l'Association régionale pour l'amélioration des conditions de travail d'Île-de-France (Aract), l'État (via la DRTEFP), l'Enjimin (École nationale du jeu et des médias interactifs numériques) et Isart digital, les syndicats, Pôle emploi et un panel de studios franciliens, ont abouti à un référentiel pour dix métiers de la production.

“En 2007, nous avons fait un tour d'horizon et avons constaté qu'il n'existait rien correspondant aux métiers du jeu vidéo dans le Répertoire opérationnel des métiers et des emplois (Rome). Lorsqu'un demandeur d'emploi recherchait du travail dans le jeu vidéo, les conseillers le classaient parmi les informaticiens", se souvient Maud Berthier, chargée de mission à l'Aract Île-de-France, à l'origine du projet. Elle travaillait alors à la Commission nationale de certification professionnelle (CNCP), où elle était chargée de l'enregistrement d'une certification proposée par l'organisme de formation Isart digital, et a lancé le projet avec le soutien de Jean-Christophe Toutlemonde, de la DRTEFP Île-de-France. Lors du processus d'élaboration, le groupe de travail a pu aller confronter son référentiel avec la réalité du terrain et apporter les modifications nécessaires.

Dorénavant, les “game designers", directeur artistiques, programmeurs de jeu, programmeurs techniques, “level designers", graphistes illustrateurs, modeleurs, animateurs, testeurs et autres “sound designers" bénéficient d'un référentiel métier et d'un code Rome. Une étape déterminante pour ce secteur qui compte plus de 130 sociétés, essentiellement des PME, et plus de 3 000 salariés, dont 60 % des emplois sont situés en Île-de-France.

“Le secteur est très demandeur de structuration, confirme Maud Berthier. Le Syndicat national du jeu vidéo (SNJV) veut se pencher sur d'autres métiers, dans les domaines de l'édition, du marketing ou de la gestion de projet. Il va écrire d'autres fiches et pourra enrichir celles-ci, car rien n'est figé." Un premier pas vers l'écriture d'une convention collective.