Jean-François de Zitter : “Le Dif a trouvé sa taille standard"

“Le Dif un produit récent, a rappelé Jean-François de Zitter, vice-président de la FFP, le 8 février dernier (voir notre article). Aussi, il est normal qu'il ait connu le parcours de tous les produits nouvellement créés : succès, croissance rapide, développement, puis ralentissement. Nous nous trouvons actuellement dans cette dernière phase."

Avec un taux d'activité de formation estimé à 13,1 % en 2011, contre 13,7 % l'année 2010, le droit individuel à la formation fléchit quelque peu. Certes “l'effet 2010", année où les salariés sont arrivés à leur maximum d'heures utilisables, a joué, mais, aux yeux du vice-président de la FFP, c'est aussi le signe que “le Dif a trouvé sa taille standard. Il ne croîtra guère dans de grandes proportions vis-à-vis des autres dispositifs de formation". Tout en reconnaissant par ailleurs que le recours au droit individuel à la formation a contribué à maintenir l'activité du secteur de la formation professionnelle au plus fort de la crise.

L'incertitude sur le financement prochain du Dif aura-t-il un impact sur ce dernier ? Pour Marie-Christine Soroko, déléguée générale de la FFP, la réponse est négative, et ce, pour une bonne raison : “Cette incertitude sur le financement à venir du droit individuel à la formation a déjà un impact sur son utilisation, tant par les entreprises que par les prévisions établies par les organismes de formation adhérents de la FPP." De toute façon, “le Dif ne peut pas connaître une croissance infinie".