Points de repère sur l'évaluation

Par - Le 01 mars 2011.

La www.igas.gouv.fr ">Société française d'évaluation), a présenté la SFE, dont il est lui-même membre. Il a ensuite confié quelques points de repère sur les caractéristiques de l'évaluation.
Ainsi, l'évaluation ex-ante, comme l'évaluation in itinere (dite de processus), éclairent la prise de décision et contribuent à infléchir des programmes, concourent à formaliser les objectifs des plans stratégiques, comme à mesurer l'atteinte de ceux-ci, à cerner leur validité, mesurer l'efficacité et l'efficience de la politique ou du programme conduit ou envisagé. La pratique de l'évaluation auprès des acteurs impliqués dans le programme contribue à développer des apprentissages collectifs et à modifier les représentations. Philippe Dole a insisté sur la nécessité de capitaliser et de communiquer les résultats. Les politiques doivent être assorties d'objectifs compatibles avec l'exercice d'évaluation. Il importe en effet de se placer dans la perspective de la prise de décision : qu'est-ce que l'évaluation doit permettre d'éclairer, pour quelles répercussions possibles et quelles préconisations ?
Finalement, l'appropriation de l'évaluation par les commanditaires passe par un cahier des charges précis (les autorités publiques et les partenaires sociaux mandatés pouvant participer à sa définition), l'identification de plusieurs niveaux d'évaluation (avec un ordre de priorité), l'implication réelle des partenaires dans le suivi, puis, donc, une large diffusion pour inciter les exécutifs à prendre en compte les conclusions.
Temporalités
Quant à Bernard Hillau, chargé des partenariats régionaux au Céreq, il a insisté sur l'hétérogénéité des domaines d'intervention publique, en distinguant trois “temporalités" des compétences régionales : les mesures conjoncturelles contre le chômage, la programmation de moyen terme de la formation initiale, l'anticipation de long terme des mutations socioéconomiques des territoires. Et quatre grands domaines d'observation sont concernés : la prospective des métiers et des branches, le suivi des publics et, notamment, les parcours d'insertion des jeunes, la complémentarité des offres de formation initiale et continue, les diagnostics territoriaux. La complexité du croisement entre branches et territoires mêle acteurs privés et acteurs publics, mais, pour Bernard Hillau, c'est l'espace géographique qui définit la nature des problèmes à traiter.