Journée de la femme - Laurence Parisot milite pour l'égalité femmes-hommes
Par Mikaël Faujour - Le 16 mars 2011.
Le Medef et l'Observatoire sur la responsabilité sociale des entreprises (Orse) se sont réunis le 4 mars – quelques jours avant la Journée de la femme – pour une journée de débats sur le thème : “Impliquer les hommes dans les politiques d'égalité dans les entreprises".
Roselyne Bachelot, ministre des Solidarités et de la Cohésion sociale, ainsi que Laurence Parisot, présidente du Medef depuis 2005, ont inauguré les débats. “J'ai compris qu'il y avait quelque chose qui s'appelait la misogynie et qui est une forme de racisme", a déclaré cette dernière. Dans une interview pour le magazine Elle, Laurence Parisot a également estimé “urgent de mettre en place un ministère du Droit de la femme", afin de “rappeler inlassablement les grands principes et les grandes idées". Elle s'est également prononcée en faveur d'un congé paternel obligatoire dans les entreprises et souhaite réfléchir à la modernisation d'un congé maternité qui “freine trop souvent l'évolution de la carrière des femmes". Puis le 8 mars sur Europe 1, la présidente du Medef estimait que le combat féministe était plus large et ne devait pas se cantonner au seul monde de l'emploi. Il n'est pas question “que les entreprises soient les seules responsables de cette situation scandaleuse, alors que, bien souvent, cela commence ailleurs dès l'école ou dans le foyer". Ce combat a trait aussi à l'image de la femme, aux préjugés et stéréotypes sexistes.
Réagissant aux propos de Laurence Parisot, Xavier Bertrand a écarté l'idée d'un ministère du Droit de la femme : “Je ne suis pas sûr qu'un ministère dédié puisse apporter la meilleure solution, tous les ministères doivent s'en préoccuper", mais s'est dit en revanche favorable à la proposition d'un congé de paternité obligatoire et a jugé “possible" l'objectif d'une proportion de 40 % de femmes dans l'ensemble des postes d'encadrement. Le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Santé a annoncé la publication avant l'été d'un décret instaurant un nouveau dispositif de pénalités pour inciter les entreprises à respecter l'égalité femmes-hommes, afin de faire changer les comportements, notamment en matière de rémunération. Ce décret fait suite à une recommandation de la Haute Autorité de lutte contre les discriminations (Halde) proposant l'instauration d'une pénalité pour les entreprises “qui ne seront pas couvertes par un accord relatif à l'égalité professionnelle ou qui n'auront pas mis en place un plan d'actions" concernant la parité et l'accès aux postes à responsabilité.