Formation hors temps de travail : des débuts modestes, mais prometteurs

Sans en informer son employeur, sans en rendre compte à qui que ce soit, il est dorénavant possible de se former sur son temps libre et de faire financer sa formation. La loi du 24 novembre 2009 sur l'orientation et la formation a ouvert la possibilité de financer les formations hors temps de travail (FHTT) sur les fonds [[0,2 % de la masse salariale, pour les entreprises de 20 salariés et plus.]] jusque-là réservés au congé individuel de formation (Cif). Les fameux cours du soir, moteurs de la promotion sociale, sont maintenant accessibles à tout salarié au bout d'un an d'ancienneté dans l'entreprise.

Les partenaires sociaux ont voulu, en instaurant cette disposition, donner aux salariés un autre moyen d'accroître leur niveau de qualification et rendre la formation accessible au plus grand nombre. La prise en charge des seuls frais pédagogiques, puisqu'il n'y a pas lieu d'envisager de rémunération, rend l'opération plus avantageuse pour les organismes financeurs. Ces derniers étaient d'ailleurs demandeurs d'un texte permettant de financer en toute légalité des dépassements ou autres compléments de formation, comme après une VAE. La loi est venue régulariser des pratiques déjà en cours.

Un an après le décret fixant à 120 heures la durée minimum de la formation, force est de constater que les débuts sont modestes. Certes la mesure est encore jeune, mais l'offre de formation reste limitée et les moyens peu disponibles, les Opacif ayant déjà du mal à satisfaire toutes les demandes de Cif. Ils sont aussi mobilisés par d'autres échéances, comme les négociations des nouveaux agréments ou leur positionnement dans le prochain “service public de l'orientation". Pour l'heure, ils la testent, estimant que le dispositif est prometteur.

Par - Le 16 mars 2011.

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