Pour que le CPRDF ne soit pas un “contrat subi", mais un “contrat sur lequel nous avons agi"

Par - Le 16 avril 2011.

Du côté des branches professionnelles, on est ravi de l'initiative du Conseil régional du Nord-Pas-de-Calais. Ainsi, Mongi Zidi, fondateur de l'éditeur de logiciels Acrimed et président du Pôle régional numérique qui regroupe 280 entreprises de la Région, estime que “la démarche est intéressante. C'est la première fois que nous sommes écoutés et nous avons pu exprimer nos attentes, qui ont été entendues".

La branche numérique a notamment souligné sa volonté de réaliser des GPEC, “le meilleur moyen pour répondre à la formation", selon Mongi Zidi. D'ailleurs, la Région a jugé si favorablement la méthode de cette branche que les outils mis en œuvre pourront être utilisés par les autres, même si “l'orientation de ces outils sera bien évidemment spécifique à chaque filière". Le président du Pôle numérique apprécie que le CPRDF réponde aux prérogatives des branches professionnelles : “Ce ne doit pas être pas un contrat subi, mais un contrat sur lequel nous avons agi. Mais avec cette méthode, chaque filière doit prendre ses responsabilités. Nous sommes dans l'action et nous n'avons donc plus de raison de nous plaindre que les formations ne sont pas adaptées au marché du travail !"

Mongi Zidi penche pour la contractualisation via un Cot, mais il reconnaît qu'il “existe un lien qui se fait déjà très bien." Et le président du Pôle régional numérique de conclure : “Une chose est sûre, il faut un débat permanent entre les filières, l'État et la Région."

Autre branche mais même avis. Pour Karine Simon, déléguée régionale du Fare (Fonds d'action pour la réinsertion et l'emploi) dans le secteur de la propreté et services associés, “auditionner les branches est une très bonne décision, d'autant plus que cela a été un travail fastidieux". Elle reconnaît également “une vraie écoute de la Région et de ses partenaires, qui pour certains découvraient le Fare". Karine Simon, qui travaille également avec d'autres Régions, souligne l'originalité du processus. Et se félicite de pouvoir rencontrer l'élu et lui présenter une vision. La déléguée régionale du Fare pense à un plan d'action comme concrétisation de ces auditions et est certaine qu'une “ouverture sur ce que proposent les branches ne peut que déboucher sur quelque chose d'opérationnel".