Lor'Jeunes, pour la coordination des données sur les jeunes Lorrains

Par - Le 01 juin 2011.

Alors que la crise n'a pas épargné les jeunes (+ 40 % de chômage chez les jeunes Lorrains), la Lorraine a décidé de mettre en place un dispositif baptisé Lor'Jeunes, voté le 11 mai dernier. On pourrait penser que Lor signifie Lorraine, que nenni. L pour laboratoire d'idées, O pour lieu d'observation régionale, et R pour réseau d'acteurs.

Ce sont les trois objectifs de ce dispositif, qui a vocation a été pérenne. En effet, comme le souligne Laurence Demonet, vice-présidente de la Région en charge de la formation professionnelle, “de nombreux dispositifs existent déjà pour la jeunesse, nous avons donc décidé de croiser toutes les données des différents acteurs pour ensuite pour agir là où des manques apparaissent !" Lor'Jeunes est donc un outil de facilitation qui permettra “de faire remonter les bonnes pratiques", poursuit Laurence Demonet.

C'est ainsi que pour la première phase, le “laboratoire d'idées", tous les acteurs qui travaillent avec les jeunes se sont donc engagés à partager leurs informations. Vient ensuite l'“observatoire", qui permettra d'établir un diagnostic partagé, que ce soit au niveau de la santé, du service civique, de la mobilité, et bien évidemment de l'emploi. Enfin, le “réseau d'acteurs" consistera à faire travailler tout le monde ensemble, “ce qui peut paraître évident, mais qui ne se fait pas", observe Laurence Demonet.

Pour être efficace, Lor'Jeunes comporte un volet territorial. Ainsi, les élus locaux et les acteurs de l'AIO seront impliqués afin d'aboutir à un diagnostic précis. De son côté, la Région a lancé un appel à projets expérimentaux, auquel elle a alloué 300 000 euros. Trois expérimentations ont déjà été sélectionnées. “Toutes ces données nous permettront de réfléchir à la question de l'autonomie des jeunes d'ici 2012. Car être jeune, désormais, cela peut durer jusque 30 ans. La fin de la jeunesse est associée à l'autonomie financière, or beaucoup restent dépendants de leurs parents parce qu'ils sont au chômage ou en situation de précarité", conclut la vice-présidente.