Yves Georgelin, délégué général du Forco : “Comment des contraintes deviennent des opportunités"
Par Sandrine Guédon - Le 16 juin 2011.
Comment appréhendez-vous la convention d'objectifs et de moyens, qui doit être négociée avec l'État ?
La Com est un “problème" si on la considère comme une contrainte et une ingérence de l'État dans la gestion de l'Opca, mais les Opca ont l'habitude de rendre compte sur les coûts. Elle devient une opportunité si elle constitue une façon de construire un contrat de progrès pour améliorer les services rendus et leur efficience.
Quels changements va apporter la création d'une section consacrée aux 10-50 salariés ?
Il s'agit d'une complexification et cette approche va perturber les entreprises. Le Forco n'a pas encore arrêté de position par rapport à la collecte 2012. Des discussions sont en cours au sein du conseil d'administration. L'offre de services va devoir s'adapter, mais toutes les conséquences n'ont pas encore été totalement appréhendées. En tout cas, ce segment représente un enjeu majeur pour les Opca. Le Forco doit être présent aux côtés de ces entreprises et développer une offre les concernant. C'est en quelque sorte, là encore, une contrainte qui devient une opportunité.
Le Forco envisage-t-il de se rapprocher d'autres Opca ?
Pour le conseil d'administration, les portes du Forco sont ouvertes. Nous examinerons toutes les demandes, les sollicitations. Nous devons être à l'écoute des attentes et des souhaits des autres branches qui sont proches des préoccupations de l'Opca du commerce et de la distribution.
Quel est votre sentiment par rapport à la note de la DGEFP réunissant les questions-réponses sur la mise en œuvre de la réforme par les Opca ?
Sur la forme, il faut se féliciter de disposer d'un guide du “bon directeur d'Opca" ! Les recommandations sont claires, les limites sont fixées. Il s'agit d'un guide un peu dirigiste, mais il est bon qu'il existe. À six mois du nouvel agrément, il était nécessaire d'apporter de la clarté, même si les précisions apportées semblent aller plus loin dans la lettre que ne semblait l'esprit de la loi.