Manifestation pour la reprise des négociations de branche
Par Patricia Gautier-Moulin - Le 01 juin 2011.
Participants inattendus à la Nuit de la formation et de l'orientation professionnelles le 16 mai - mais depuis le trottoir en face seulement -, une trentaine de manifestants ont réclamé la reprise des négociations de branche, notamment sur les salaires et la précarité.
Ces adhérents du SNPEFP (personnels de l'enseignement et de la formation privés) CGT, de la Fep (Formation et enseignements privés) CFDT et du SNEPL (Syndicat national de l'enseignement privé laïque) CFTC protestaient “contre le gel depuis un an" des négociations dans la branche des organismes de formation privés, et dénonçaient “la faiblesse des minima salariaux", arguant que “les dernières propositions patronales, de décembre 2010, étaient de 0,4 %", alors que la CGT, notamment, demande un relèvement de 5 %. “Les grilles de salaires sont aujourd'hui plafonnées au Smic : les quatre premières catégories au-dessous, les deux suivantes seulement au niveau du Smic !", s'indignaient-ils.
Autre sujet de contestation, la précarité. Les syndicats regrettaient la proportion élevée de contrats à durée déterminée, qu'ils évaluent “à 20 % dans le secteur, contre 10 ou 11 % dans la moyenne nationale". Alors que les contrats intermittents se développent à outrance. Annick Guillochon, responsable CGT Île-de-France pour les organismes de formation, considère que “beaucoup de sociétés proposent d'emblée aux formateurs le statut d'auto-entrepreneur, payé entre 20 et 30 euros de l'heure, sachant que les cotisations sociales sont à la charge du formateur". Enfin, les manifestants s'insurgeaient contre “l'absence de formation et le déroulement de carrière inexistant".
Claire Bauger, secrétaire nationale à la Fep en charge des organismes de formation, a relevé que “la dernière manifestation du secteur remontait à plus de dix ans !" La Fédération de la formation professionnelle (FFP) a fait valoir que la reprise des négociations était prévue le 9 juin prochain.