Entreprises de presse : Mediafor a choisi l'Afdas, qui vient de modifier ses statuts

Les nouveaux statuts de l'Afdas, Opca des secteurs du spectacle vivant, du cinéma, de l'audiovisuel, de la publicité, des loisirs et de la distribution directe, ont été adoptés par les partenaires sociaux le 11 juillet dernier. Ceci permet à Mediafor de rejoindre officiellement l'Afdas, qui crée ainsi un nouvel Opca, et d'ouvrir la voie au nouvel agrément. Pour l'instant, l'avenant à la convention créant l'Afdas a partiellement été signé le 5 juillet.

Les nouveaux statuts prévoient ainsi que l'Afdas est composé des organisations “signataires ou adhérentes à la convention portant création du Fonds d'assurance formation du spectacle du 12 septembre 1972 (…) et signataires ou adhérentes à la convention portant création de l'Opca et Opacif de la presse, Mediafor, du 21 décembre 1994, et qui, ensemble, ont signé l'avenant du 5 juillet 2011 à la convention portant création du Fonds d'assurance formation du spectacle du 12 septembre 1972, ou y ont adhéré ultérieurement". D'autres rapprochements seront possibles.

Mediafor aura longtemps hésité entre choisir l'Afdas ou rejoindre Agefos-PME. C'est toutefois le premier qui s'est avéré finalement préféré au second par les administrateurs de l'organisme. Une décision qui, pour Jacques Voirin, vice-président de l'Afdas, “relève, somme toute, du bon sens, de la sagesse et de la cohérence tant nos professions sont connexes".

Une opinion partagée par Michel Diard, membre du conseil d'administration de Mediafor qui, pour sa part, a rappelé la proximité, non seulement des professions, mais aussi des groupes pour lesquels travaillent les journalistes. “Certaines entreprises de médias, comme le groupe Lagardère par exemple, ont des activités relevant aussi bien de la presse écrite que de l'audiovisuel. Ces entreprises siégeaient donc tant à Mediafor qu'à l'Afdas. C'était absurde ! Il me paraît normal que la même profession relève du même Opca, qu'importent les supports sur lesquels travaillent les journalistes."

“Une même famille professionnelle"

Un rapprochement d'autant plus logique, aux yeux de Jacques Voirin, qu'il s'inscrit dans la logique de la loi de 2009 : “Sur un plan technique, si Mediafor s'était fondu au sein d'Agefos-PME, il pouvait craindre, à terme, de perdre la gestion du congé individuel de formation (Cif)." Pour Michel Diard, le rapprochement des organismes collecteurs de la presse écrite et du spectacle vivant permettra une meilleure gestion des actions de formation, notamment celles à destination des pigistes^{[ 1 ]}Journalistes rémunérés à la tâche (au nombre de caractères pour un rédacteur, d'images pour un photographe, à la durée dans l'audiovisuel, etc.). Bien qu'indépendants, le droit français leur reconnaît une “présomption de contrat de travail", ils sont donc “présumés être des salariés" (ce qui peut entraîner un droit à la formation). et des intermittents du spectacle : “Des actions spécifiques pourront être développées en direction de ces deux populations au sein de la nouvelle entité ainsi créée. D'ailleurs, un certain nombre d'employeurs exerçant des activités relevant à la fois des secteurs de l'audiovisuel et de la presse écrite auraient, de toutes façons, choisi de rejoindre l'Afdas au 31 août plutôt que de continuer à siéger dans deux organismes différents."

Si, pour l'instant, le futur patronyme de la nouvelle entité n'a pas encore été trouvé, l'Afdas s'est cependant engagé à reprendre intégralement le personnel de Mediafor en son sein.