Questions à Régis Torreilles, président, Nicolas Stringhetta, vice-président, et Gérard Goron, directeur du Fongecif Paca : {“10 % des personnes ayant effectué un Cif en Paca ont ainsi créé leur emploi" }

Par - Le 01 octobre 2011.

En 2009, le Fongecif Paca a financé 3 500 Cif, puis 3 200 en 2010, en raison de la diminution du taux d'acceptation des Cif-CDD. Il emploie 34 personnes à temps plein, dont 12 conseillers, qui aident chaque année 5 000 personnes.

Que vous apporte cette enquête réalisée au niveau national et dans chaque région ?

Gérard Goron - Elle constitue un vrai “plus". Nous n'avions pas, à notre niveau, l'opportunité de réaliser une enquête auprès d'autant de personnes. De plus, le recul d'un an est une très bonne chose : il permet d'appréhender vraiment les bénéfices du Cif.

Régis Torreilles - Les paramètres des Fongecif n'étaient pas partout les mêmes. Ici, nous avons une véritable cohésion nationale. De plus, quand nous réalisons des enquêtes, les taux de réponses se situent souvent aux alentours de 15 à 20%, mais pour celle qui vient d'être réalisée, nous sommes à 51 % de taux de réponses, ce qui permet d'avoir des résultats bien plus probants.

Nicolas Stringhetta - Nous sommes aussi ravis de voir que les résultats du Fongecif Paca sont très semblables à ceux de l'enquête nationale, alors que nous avons un tissu économique composé à 80 % de petites entreprises.

Y-a-t-il des secteurs plus porteurs pour les reconversions en Paca ?

G. G. - Ce sont des projets individuels, il n'y a donc pas de tendance. Toutefois, il est vrai que les secteurs des services et de l'informatique sont demandés, au détriment du secteur industriel. Les reconversions sont très diverses : par exemple, un psychologue du travail a souhaité se reconvertir en administrateur de golf. Le Cif est un parcours qui nécessite un parcours très individualisé et, donc, un suivi important.

Des résultats de l'enquête vous ont-ils surpris ?

G. G. - Oui, notamment le lien étroit entre le Cif et la création d'entreprise. 10 % des personnes ayant effectué un Cif en Paca ont créé leur propre emploi.

R. T. - L'enquête démontre que le Cif est un ascenseur social. 95 % des gens qui ont présentés un examen après leur Cif l'ont réussi. À partir de ces résultats, il est important de voir comment nous pouvons proposer les mêmes services aux bénéficiaires de la VAE ou à ceux qui entreprennent un bilan de compétences.

N. S. - Autre élément que nous retenons, la satisfaction des personnes sur les services que le Fongecif propose en amont, pendant et après la formation. Nous allons poursuivre notre réflexion pour une vraie sécurisation des parcours professionnels. Ce qu'il est également important de noter, c'est qu'il est possible de rebondir sur une situation en perte de vitesse, et que le Cif est un bon outil pour cela. Le Fongecif met “le pied à l'étrier" aux personnes qui entament une reconversion.