15 800 certifications recensées par le RNCP

Par - Le 01 février 2012.

À dix jours près, ce 27 janvier 2012, dernier jour de l'Université d'hiver de la formation professionnelle, aurait pu être l'occasion de souffler les dix bougies de la loi instaurant la VAE et le RNCP. Lesquels constituent “les deux faces d'une même pièce portée par la loi du 17 janvier 2002", comme l'a rappelé George Asseraf, président de la Commission nationale de la certification professionnelle (CNCP).

Et si cette certification s'inscrivait au départ dans un cadre national, elle l'a élargi en devenant “euro-compatible" depuis 2008. Quant au nombre de certifications contenues au sein du répertoire, il s'est lui aussi étendu, comptant désormais près de 15 800 références, dont le président de la CNCP a donné le détail : “12 000 sont enregistrées pour l'enseignement secondaire ou supérieur, 1 400 au titre des sept autres ministères certificateurs et près de 2 400 pour les autres institutions susceptibles de certifier, qu'il s'agisse d'organismes de formation, des chambres de commerce ou d'autres ministères disposant de leurs propres certifications internes, comme la Défense ou l'Intérieur." À la question de savoir si ce nombre de certifications ne représentait pas une quantité par trop pléthorique, George Asseraf a répondu : “Il existe environ 350 branches professionnelles signataires d'accords en matière de formation professionnelle. En partant du principe que chacune d'entre elles contienne dix métiers sur cinq niveaux de qualification, nous atteignons un résultat de 15 000 certifications, ce qui se rapproche de notre réalité."

Au-delà de toute comptabilité, le président de la CNCP a rappelé que, depuis la loi du 24 novembre 2009, la Commission nationale a reçu l'opportunité de pouvoir donner son avis sur l'offre de certifications ou de diplômes existante, ainsi que sur les propositions de certifications proposées par les branches. “D'une logique académique en matière de diplômes, nous sommes passés à une logique de compétences", a noté George Asseraf, qui s'est par ailleurs réjoui que l'Université elle-même se soit emparée de cette logique, en réfléchissant sur la compatibilité des contenus pédagogiques dispensés en son sein et l'accessibilité à l'emploi des étudiants.

Cependant, si le RNCP recense les certifications des qualifications et diplômes d'aujourd'hui, qu'en sera-,t-il des besoins de demain ? À l'heure actuelle, la CNCP travaille sur le concept de “compétences transposables", destinées à sécuriser les parcours professionnels, exercice qui constitue un “enjeu majeur", selon les termes de son président. Mais de nouveaux outils, destinés à l'analyse des compétences nécessaires à l'horizon 2020, sont d'ores et déjà en cours de conception. Notamment, une note du Centre d'analyse stratégique (CAS) et de la Dares portant sur les emplois de demain sera publiée d'ici deux mois, et le quatrième tome du PNQ (“PNQ 4") verra le jour à la fin du semestre.