Pascale Gérard : “Il faut qu'une réelle clarification des compétences entre l'État et les Régions soit actée"

Par - Le 01 février 2012.

C'est cet appel qu'a lancé Pascale Gérard, vice-présidente de la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur, déléguée à la formation professionnelle et à l'apprentissage. Soulignant que le développement des connaissances, des qualifications, des compétences des jeunes devait être une “absolue priorité", Pascale Gérard a considéré qu'il était “hors de question de faire des économies ! Ce serait une triple faute, morale, sociale et économique". C'est pourquoi la formation professionnelle est “l'un des seuls budgets d'intervention qui sera en augmentation en 2012" en Paca.

Elle a souhaité que ce poste de financement ne soit plus considéré comme une charge, “mais comme un investissement". Pour “casser la spirale du chômage", elle a notamment proposé de dynamiser les dispositifs “se former plutôt que chômer" et d'orienter “au plus près des bassins d'emploi les actifs privés d'emploi vers de véritables parcours de qualification professionnelle". Enfin, Pascale Gérard souhaite utiliser la formation professionnelle “comme un levier pour le développement des éco activités".

Estimant que les CPRDF (contrats de plans régionaux de développement des formations professionnelles) avaient “jeté les bases d'un travail partenarial plus efficace entre l'État et les Régions", elle a cependant regretté que “le troisième financeur de la formation en France" − les partenaires sociaux −, ait été oublié. À cet égard, la Région Paca est “sortie du cadre" en les associant à la négociation des contrats, car la “clé de la réussite" réside dans “l'organisation d'un travail partenarial". Elle a toutefois appelé à une clarification des compétences, comme le préconise le récent rapport du Cese (Conseil économique, social et environnemental).

La vice-présidente s'est également arrêtée sur “la question essentielle de l'orientation", jugeant que “la labellisation n'apporte aucune plus-value à ce qui préexistait". Aussi elle a expliqué que la Région Paca, dans le cadre du CPRDFP, avait décidé d'expérimenter une charte régionale de l'orientation, “une sorte de label +", devant permettre de “bâtir avec tous les acteurs des critères réels de qualité". En effet, pour elle, la création de services dématérialisés, s'ils sont utiles, “laissent l'usager seul face à ses responsabilités".