Anticipation et dialogue : les clés pour accompagner les salariés vers le “réemploi"

Par - Le 16 avril 2012.

Dans le cadre de la table ronde consacrée à l'employabilité et la formation des Ateliers de la convergence, les intervenants ont été invités à s'exprimer sur les négociations lors des restructurations.
Catherine de Trogoff, du cabinet BPI, a souligné qu'en matière de licenciements économiques, “la situation est contrastée d'une entreprise à l'autre et les lois sont venues les unes derrière les autres, prenant en otage les entreprises au lieu de s'attarder sur les filières, les métiers et les bassins d'emploi". Citant l'exemple de Damart, grande entreprise du textile, elle a expliqué la nécessité d'anticiper. “Nous avons travaillé sur une GPEC offensive, en amont, autrement dit sur l'employabilité des salariés, en créant, avec l'aide du Forthac (l'Opca du secteur) des passerelles métiers afin de les reconvertir dans l'entreprise, sur des postes pérennes et évolutifs."
Cependant, ce travail d'anticipation ne peut se faire sans dialogue, n'a-t-elle pas manqué de souligner : “Nous assistons à un durcissement des relations entre les directions et les partenaires sociaux, qui au lieu de faire avancer les choses, les retardent, sauf si des accords GPEC ont été signés." Le dialogue et l'anticipation sont donc primordiaux et concernent tous les acteurs. Pour Catherine de Trogoff en effet, les plateformes de redéploiement et les conventions de revitalisation, qui lient tous les acteurs territoriaux, sont un bon exemple de ce qui fonctionne pour “recréer de l'emploi". Et de préciser : “Sur certains territoires, nous avons pu reclasser 100 % des salariés licenciés, grâce à des solutions adaptées."

“Le dialogue social, c'est bien, mais encore faut-il que l'entreprise ait une vision stratégique", a répondu Stéphane Lardy, secrétaire confédéral de Force ouvrière. “Il est encore difficile pour beaucoup d'entreprises de faire de la GPEC, a-t-il ajouté. Surtout, le plan de formation n'est toujours pas un dispositif négocié. Il pourrait l'être dans le cadre de la GPEC et devenir un véritable enjeu de compétitivité pour les entreprises. C'est un vrai débat !" Pour Force ouvrière, “il y a d'autres choses simples à faire, comme créer un lieu unique de concertation entre les acteurs, un endroit où tout le monde pourrait se parler, plutôt que de multiplier les négociations".

Randstad pour l'insertion des salariés autistes

Le 2 avril était organisée la Journée mondiale de sensibilisation à l'autisme. C'est dans ce cadre que l'Institut Randstad pour l'égalité des chances a signé un partenariat avec Autisme France.
Des actions d'accompagnement dans l'emploi seront déployées
pour valoriser les compétences des candidats et aider les entreprises à mieux les accueillir. Les référents travaillant dans les agences spécialisées handicap du groupe seront formés aux possibilités d'insertion de ces salariés. Des partenariats locaux entre ces agences et Autisme France permettront d'accompagner les candidats.
Selon Danièle Langloys, présidente d'Autisme France, “la France est très en retard en matière d'insertion professionnelle des adultes autistes. Beaucoup ont des compétences et des qualités professionnelles et souhaitent avoir une vie sociale la plus ordinaire possible".