Suède - Le groupe Volvo lance un programme d'apprentissage dans la production industrielle

Par - Le 01 mai 2012.

Le groupe Volvo a besoin de jeunes et les jeunes ont besoin de travailler", constate très simplement le PDG Olof Persson. Qui lance un programme avec pour objectif de former 400 jeunes par an, pendant trois ans.
Si la Suède connaît un taux de chômage relativement bas par rapport à ses voisins européens (7,6 % en 2012), elle subit cependant une hausse rapide du chômage des jeunes, qui a augmenté deux fois plus vite que pour le reste de la population, pour atteindre 22,4 % en 2012. Il touche principalement les moins qualifiés, sortis trop tôt du système scolaire, sans expérience professionnelle, mais aussi les jeunes ayant une formation initiale accomplie mais pas en adéquation avec les compétences demandées sur le marché du travail.
C'est dans ce contexte que le groupe Volvo, un des principaux constructeurs d'automobiles, de camions, bus, équipements de chantier et composants aérospatiaux, vient d'annoncer qu'il s'apprêtait à lancer un programme d'apprentissage, alternant cours théoriques et pratiques. Les jeunes recevront “un certificat attestant qu'ils possèdent les qualifications nécessaires pour occuper un poste dans le domaine de la production industrielle". Si le groupe Volvo n'offre aucune garantie d'emploi aux participants à l'issue du programme, la formation leur permettra néanmoins “d'acquérir des connaissances générales et ainsi de travailler pour d'autres entreprises que Volvo". En effet, selon Olof Persson, ce programme est envisagé “comme un investissement, un moyen d'aider davantage de jeunes qualifiés à acquérir l'expertise et l'expérience requises pour travailler à des postes de production".
Cette initiative a été saluée par les syndicats. “Le taux élevé de chômage parmi les jeunes nécessite que diverses entités de notre société mettent en place des initiatives et c'est en cela que le groupe Volvo joue un rôle prépondérant, affirme le syndicat suédois IF Metall. Notre main-d'œuvre vieillit et un programme tel que celui-ci offre d'excellentes opportunités."
Rappelons qu'en Suède les syndicats se voient reprocher la rigidité du droit du travail et particulièrement la règle “dernier arrivé, premier parti", qui contribue à la précarisation des jeunes. Certains d'entre eux proposent désormais de dispenser les jeunes en apprentissage de cette règle.