Le “passeport pour l'emploi" de Cofely Ineo

L'ouverture du chantier du nouvel hôpital d'Orléans (qui devrait s'achever en 2014) a été l'occasion, pour Cofely Ineo (génie électrique et communication, filiale de GDF-Suez) et l'Afpa de développer en commun un “passeport pour l'emploi Cofely" offrant une formation qualifiante à des demandeurs d'emploi de longue durée, avec des facilités d'embauche à la clé. Un dispositif qui vient d'achever, au mois de juillet, sa première étape.

Officiellement déployé depuis trois mois, le “passeport pour l'emploi" a été initié bien en amont de sa date de lancement, par une étroite coopération entre l'Afpa et Cofely pour créer une formation en alternance qui n'existait jusqu'alors pas dans le catalogue de l'Association pour la formation des adultes, car devant prendre en compte des spécificités techniques liées aux infrastructures énergétiques propres à l'activité de Cofely Ineo. Des concertations entre les responsables RH du groupe énergétique et des formateurs de l'Afpa est né un cursus, articulé autour de deux axes d'apprentissage : un premier mois de stage incluant une semaine pleine de formation, qui s'est déroulé en avril 2012, suivi de huit mois de contrat de professionnalisation (en alternance) comprenant 490 heures de cours. Étape encore en cours alors que la première promotion, de neuf stagiaires, vient de passer le premier cap de son contrat de pro en obtenant l'habilitation électrique au mois de juillet, préambule indispensable à tout travail dans le domaine énergétique sur le chantier du futur hôpital orléanais.

Ces critères particuliers ont exigé une sélection drastique des candidats à ce contrat de pro. Des quatre cents sélectionnés au départ par Pôle emploi, il n'est resté, après une série d'entretiens collectifs et de séances de présentation du métier, que deux-cent cinquante candidats, qui, eux-mêmes, ont été testés sur leur habilité et leur maîtrise de certains gestes techniques tout en étant reçus individuellement au cours d'une série d'entretiens individuels. En fin de processus, seuls neufs stagiaires avaient été retenus. Rigoureuse, cette sélection ? “Les candidats qu'avait sélectionné Pôle emploi étaient issus d'univers professionnels variés, leur seul point commun étant leur situation de chômage de longue durée, explique Élodie Rouger, du groupe Cofely Ineo. Toutefois, les métiers sur lesquels nous les formons sont très techniques et exigeants, c'est pourquoi nous n'avons pas dissimulé leur difficulté aux candidats, ce qui a entraîné un certain nombre de départs. De plus, la technicité des postes à pourvoir nous a contraint, en accord avec le programme établi avec l'Afpa, de nous montrer très stricts sur les candidats à retenir."

Désormais titulaires de cette habilitation électrique, (“véritable sésame dans la profession", selon Cofely Ineo), ces neuf heureux élus ont entamé le contrat de professionnalisation qui devrait s'achever en décembre de cette année et, s'ils ont validé leur cycle, les conduire vers un emploi pérenne au sein des équipes du groupe énergétique, comme celui-ci s'y est engagé.