600 emplois devraient être créés sur le site d'Aulnay par ID Logistics
Par Sandrine Guédon - Le 16 novembre 2012.
Alors même que la direction donnait son accord aux syndicats pour engager des négociations sur le dispositif social qui accompagnera la restructuration du groupe, PSA annonçait, le 25 octobre dernier, que ID Logistics allait en partie participer à la revitalisation du site d'Aulnay.
Cette entreprise spécialiste de la logistique industrielle et de grande consommation, devrait en effet s'implanter sur une partie des surfaces disponibles et, par conséquent, créer environ 600 emplois qui seront proposés aux salariés de PSA concernés par la restructuration.
“ID Logistics souhaite bénéficier des compétences reconnues des salariés de PSA", explique le constructeur automobile, car ils sont tous formés au “lean manufacturing" (système de production qui consiste à identifier et à éliminer les gaspillages jalonnant la chaîne de la valeur ajoutée, voir L'Inffo n° 817, p. 24). ID Logistics a identifié de nombreuses correspondances entre les profils des salariés actuels du site d'Aulnay et ses besoins spécifiques. Les compétences requises concernent la préparation de commande, la conduite de chariots élévateurs, du chargement et déchargement des camions et la manutention.
L'entreprise pourrait s'installer sur le site dès 2013 sur une partie des surfaces disponibles. Encore faut-il attendre la fin du processus de négociation avec les syndicats sur le dispositif social, ainsi que les autorisations administratives pour aménager les locaux.
Philippe Varin, PDG de PSA, a précisé que d'autres projets étaient en cours d'examen pour maintenir l'emploi industriel sur le site. Début octobre, le groupe foncier britannique Hammerson, opérateur d'un grand centre commercial à Aulnay-sous-Bois, s'est également déclaré prêt à discuter de l'avenir du site de PSA. Ces différents projets pourraient permettre la création de 1 000 emplois.
Quoi qu'il en soit, l'État demande au constructeur automobile de “reformater" son plan de suppression de 8 000 postes en contrepartie de son aide au sauvetage de la filiale de crédit du groupe. Ce que Philippe Varin a refusé, arguant d'une affaire interne.