Réflexion - La formation, un outil d'accès au crédit d'investissement dans les PME ?

Par - Le 01 mars 2013.

Le colloque organisé par la Fédération de la Formation Professionnelle (FFP) le 18 février dernier au ministère du Redressement productif − sous l'intitulé “La formation professionnelle, un investissement majeur pour la compétitivité durable des entreprises et des territoires" − a été clôturé par Pascal Faure, directeur général de la compétitivité de l'industrie et des services (DGCIS) [ 1 ]Il occupe cette fonction depuis décembre 2012.. Avec une piste de travail à la clé.

La formation professionnelle fait partie de ces “actifs immatériels" qui ne sont pas pris en compte dans la comptabilité des entreprises, mais qui sont pourtant en augmentation croissante en termes d'investissements. Or, de nombreuses entreprises déplorent de ne pas avoir un retour sur investissement quantifiable de la valeur ajoutée qu'elle peut représenter. Conscient de la difficulté, mais aussi de l'obligation pour les entreprises de former leurs salariés afin de développer leur compétitivité, Pascal Faure a énoncé cinq pistes de réflexion pour tenter de résoudre cette équation compliquée.

D'abord, il faut aider les entreprises à prendre en compte les dépenses de formation. “Le capital humain est la première richesse de l'entreprise, a souligné le DGCIS. Son développement doit pouvoir être valorisé, comme actif d'entreprise." Ensuite, la formation
professionnelle doit devenir un outil d'accès au crédit d'investissement des PME. “Il faut aider les plus impliquées", a-t-il insisté.

Il est également indispensable de voir les liens entre la formation professionnelle et les “performances cachées" des entreprises. De même, il est nécessaire d'accompagner le développement de l'innovation par l'e-éducation. Et enfin, il faut diffuser à un plus grand nombre d'entreprises les enjeux représentés par la formation continue.

“Un pays qui mise sur la formation est un pays qui monte en gamme", avait dit Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif, en ouvrant ce colloque. “Quand on voit l'investissement par rapport à la formation, on pense à « retour sur investissement », ce qui pose un problème", avait, de son côté montré Thierry Repentin, ministre chargé de la Formation professionnelle et de l'Apprentissage. En cohérence avec les deux ministres et en proposant plusieurs axes de réflexion afin de surmonter la réticence de certaines entreprises envers la formation professionnelle, Pascal Faure a montré que les pouvoirs publics voulaient rapidement avancer sur ce dossier.

Notes   [ + ]

1. Il occupe cette fonction depuis décembre 2012