Ile-de-France - Avec 6 700 emplois d'avenir signés, la région est à mi-parcours

Par - Le 01 novembre 2013.

“Peut-être sommes-nous un peu
à la traîne d'un point de vue quantitatif,
mais ce qui est sûr, c'est que
nous nous investissons beaucoup
sur le qualitatif. La preuve en est
que parmi les emplois signés, on
compte beaucoup de jeunes sans
qualification, et une forte proportion
dans le secteur associatif."

C'est ce que déclarait Emmanuel
Maurel, vice-président PS de la
Région Île-de-France en charge
de la formation professionnelle,
de l'apprentissage et de l'alternance,
à l'occasion d'une journée
organisée le 9 octobre dernier par
le Conseil régional sur le thème
des emplois d'avenir.

Ainsi, il a rappelé que la Région
avait voté en février une
enveloppe de 10 millions d'euros
de compléments de rémunération
pour les bénéficiaires d'un emploi
d'avenir. “C'est un fort signal
politique du Conseil régional. Cela
montre que nous ne considérons
pas les emplois d'avenir comme
des emplois précaires. Nous en
sommes fiers, car nous répondons
aux exigences du législateur",
a-t-il déclaré. Le président PS
de la Région, Jean-Paul Huchon,
se satisfait également : “Nous
sommes l'une des seules Régions
qui aient choisi de travailler sur
des CDI pour les bénéficiaires
d'emploi d'avenir. C'est compliqué,
mais cela commence à marcher !"

83 % de CDI"

À la table des débats, Laurent
Vilboeuf, Direccte (directeur
régional des entreprises, de la
concurrence, de la consommation,
du travail et de l'emploi) de
la région Île-de-France, a fourni
des données chiffrées à l'appui.
“Sur les 14 000 emplois d'avenir
que la Région doit réaliser, nous
avons atteint 50 % des objectifs.
On dénombre environ 6 700
contrats signés, dont 5 800 dans
le secteur associatif et les collectivités,
et presque 1 000 dans le
secteur marchand." Notant par
ailleurs une montée en charge
du dispositif depuis la rentrée,
à raison de 350 prescriptions par
semaine. “Ce qui fait la valeur
ajoutée du dispositif, ce sont les
jeunes qui n'auraient pas trouvé
d'emploi autrement. En Île-de-
France, 30 % des embauches en
emplois d'avenir ont bénéficié
à des jeunes habitant en Zus
(zones urbaines sensibles)", a
ajouté Laurent Vilboeuf. “En Îlede-
France 59 % des jeunes bénéficiaires
n'avaient aucune qualification,
contre 42 % au niveau
national." En outre, il a insisté sur
le fait que 83 % des recrutements
avaient lieu en CDI, alors que ce
taux est de 42 % sur tout le territoire.
Il s'est également félicité
d'un taux de rupture faible, de
l'ordre de 3,7 %.

Extension du dispositif Arrea

Marie-Anne Vernhes (Unité
développement, Région Île-de-
France), de son côté, a indiqué
qu'à l'occasion de la réunion du
Conseil régional du 26 septembre
dernier, l'accès à l'Arrea (aide
régionale à la rémunération des
emplois d'avenir) a été élargie.
“Nous y avons inclus les anciens
contrats aidés transformés en
emplois d'avenir, ceux qui avaient
été signés avant le 14 février 2013
[date de vote du dispositif par le
Conseil régional], et enfin, nous
avons rendu éligible un nouveau
type d'employeurs : les fondations",
a-t-elle précisé.