Comité mondial - L'“interculturalité" en formation

Par - Le 01 janvier 2014.

Quel lien y a-t-il entre l'apprentissage
tout au long de la vie et
l'“interculturalité" ? C'est pour
répondre à cette question que le
Comité mondial pour les apprentissages
tout au long de la vie (CMA)
avait convié des spécialistes français
et étrangers à son 8e séminaire
international, le 10 décembre dernier
à Paris.

“Derrière la problématique de l'interculturalité,
se pose la question du
vivre ensemble", a rappelé Gilles
Schildknecht, directeur national des
formations du Cnam, établissement
qui propose une offre en direction de
publics diversifiés dans les régions
françaises et de nombreux pays
étrangers. Pour Evalde Mutabazi,
sociologue de l'entreprise et professeur
de management interculturel à
l'EM Lyon, l'interculturalité doit toujours
être prise en compte. Comme
nombre d'organismes français de formation,
la grande école accueille depuis
plusieurs années des étudiants
et stagiaires d'âges, de nationalités
et de situations socioprofessionnelles
divers. Une diversité qui, ajoutée
aux évolutions technologiques,
conduit les organismes de formation
à accorder une grande importance
pédagogique aux cas concrets.

“Nous mettons les apprenants dans
des situations qui leur permettent
d'observer comment chacun travaille
différemment selon sa culture", a témoigné
le sociologue. Mais, comme
l'a relevé Marian Kolencik, président
d'Euroformes, pour réussir à former
dans un contexte multiculturel, il faut
tenir compte de la vision qu'a chacun
de l'autre et de la volonté de faire
avec l'autre. Son organisme participe,
particulièrement en Slovaquie,
à la formation et à l'insertion de
minorités et de migrants dans des
communautés d'accueil. “La formation
interculturelle est ainsi un
vecteur de paix et de compréhension
entre les peuples", a résumé
Armoogum Sawmy, professeur en
management interculturel dans de
nombreuses universités et grandes
écoles mondiales.