Politiques jeunesse - Mieux orienter, davantage “raccrocher"

Le rapport d'évaluation des politiques
publiques en faveur de la mobilité
sociale des jeunes ^{[ 1 ]}Présenté le 28 janvier dernier à
l'Assemblée nationale souligne les
“pannes prolongées de l'ascenseur
social" à la française. Pour les rapporteurs
Régis Juanico (groupe SRC ^{[ 2 ]}Socialiste, républicain et citoyen.)
et Jean-Frédéric Poisson (UMP), trois
axes d'intervention sont à privilégier :
la gouvernance (faire siéger des jeunes
dans les instances consultatives),
l'orientation et l'offre, et l'accès à
l'autonomie.

Comment “promouvoir des parcours
d'orientation mieux choisis" ? En
renforçant et/ou développant les
dispositifs d'accompagnement. Les
rapporteurs entendent “redonner de
la visibilité aux filières professionnelles"
pour soutenir l'objectif de
500 000 apprentis en 2017. La lutte
contre le décrochage doit devenir une
“priorité des politiques publiques" à
traduire par une révision à la hausse
de l'objectif de 20 000 élèves “raccrochés".
L'accès des jeunes à l'emploi
et à l'autonomie passe, estiment les
rapporteurs, par un renforcement des
moyens, de l'évaluation et du pilotage
des Missions locales. La création d'une
“aide à l'insertion professionnelle
contractualisée" pour les jeunes sans
emploi est recommandée, sous la
forme d'un “socle et de prestations
supplémentaires personnalisées". Pour
les moins diplômés et anciens décrocheurs,
l'accent est mis sur la “création
d'un droit de tirage dans le cadre du
compte personnel de formation" et
sur une reconnaissance accrue de
l'expérience (simplification de la
validation des acquis de l'expérience,
reconnaissance des compétences
“non formelles", etc.). Sur la base de
l'exemple danois, le rapport recommande
également de rompre avec la
“linéarité des parcours", en favorisant
le service civique, l'emploi étudiant,
la valorisation des compétences “non
académiques" en formation initiale.