Maires des grandes villes - Développer les emplois d'avenir, malgré leur coût

Par - Le 15 avril 2014.

L'observatoire des emplois d'avenir
– émanation de l'Association
des maires de grandes villes de
France (AMGVF) – vient de rendre
son rapport, à l'occasion de la quatrième
vague du déploiement de ces
contrats aidés dans les collectivités
territoriales, et particulièrement dans
les zones urbaines sensibles, alors
que le ministre du Travail, en février,
en avait programmés 135 000 pour
le premier semestre 2014, venant
s'ajouter aux 100 000 déjà signés en
2013.

Sur les 98 communes sondées dans
le cadre de l'enquête, le nombre
d'emplois d'avenir est passé de 757
à 1 265 entre septembre et décembre
2013, soit une augmentation de
67 %. Pour un tiers des collectivités
interrogées, près de 50 % de ces
contrats ont été signés avec des
jeunes de Zus, dans une relative égalité
hommes-femmes, et sur le modèle
de CDD d'un an, renouvelables
deux fois, pour un taux de rupture de
4,3 %. Faible, comparé aux 10 % rencontrés
dans le cadre d'autres dispositifs
à destination des jeunes.

Parmi les recrutements en Zus les
plus importants, on compte Dijon
(72 %), Roubaix (86 %), Rouen (91 %)
et la communauté d'agglomération
de Saint-Quentin-en-Yvelines
(100 %). Mais si les communautés
territoriales se montrent volontaristes
dans leur politique de recrutement,
elles n'en admettent pas moins
que ces contrats sont générateurs de
coûts pour leurs finances : 600 euros
par jeune, en moyenne, hors période
de formation, sans compter le coût
lié au temps de travail des équipes
projets (pilotage du dispositif, réunions
d'information, entretien de
recrutement, formation, etc.). Un
coût augmenté lorsque les actions
de formation des jeunes ne figurent
pas au catalogue du Centre national
de la fonction publique territoriale
(CNFPT). À 80 %, c'est d'ailleurs le
premier frein au recrutement d'emplois
d'avenir.

À l'exception de l'encadrement d'enfants
et du périscolaire, les emplois
d'avenir embauchés au sein des
collectivités sont majoritairement
dédiés à la maintenance des bâtiments
et à la conduite de véhicules,
à la sécurité et à la prévention, à
l'entretien des espaces verts ou à
la restauration. Des postes pour lesquels
les formations dispensées relèvent
souvent du “sur-mesure". Des
besoins pour lesquels les communes
lient des partenariats étroits avec les
Missions locales.